
La saga judiciaire autour de Nicolas Sarkozy va prendre une nouvelle tournure dans les toutes prochaines heures, au dernier jour du procès de l’affaire dite du « financement libyen », scandale qui a émaillé l’ex président français. Après trois mois d’audiences, le tour revient à ses avocats qui vont plaider, ce mardi 08 avril 2025, en faveur de la relaxe de leur client, avant que le tribunal ne se retire pour délibérer. Toutefois, le tribunal ne devrait pas rendre son jugement avant plusieurs mois.
L’affaire Sarkozy-Kadhafi (ou affaire du « financement libyen » de la campagne présidentielle de 2007) est une affaire politico-financière internationale où Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur français aurait été « corrompu » par le dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, participant au financement de sa campagne pour l’élection présidentielle française de 2007.
C’est dans ce contexte que ses avocats, notamment Christophe Ingrain et Jean-Michel Darrois vont porter leur défense devant le tribunal, pour tenter d’acquitter l’homme de 70 ans, qui n’a eu de cesse de clamer son innocence. Dans cette affaire, plusieurs autres personnalités politiques sont également impliquées, dont trois anciens ministres. Au sortir du playdoyé de la défense, les prévenus auront ensuite, s’ils le souhaitent, la parole en dernier lieu, avant que le tribunal annonce la date à laquelle il rendra son jugement – pas avant plusieurs mois de toute manière.
Il faut rappeler que ce mardi 08 avril marquera la fin d’un long procès, inédit, qui a débuté depuis le 6 janvier 2025. Le sixième président français, Nicolas Sarkozy, dont le mandat est allé de 2007-2012, ainsi que 11 autres prévenus, vont attendre encore quelques mois, au sortir de ce dernier jour, pour être fixés sur leurs sorts. Nicolas Sarkozy risque gros pour ces soupçons de « pacte de corruption » avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi. Entre promesse d’un soutien de la Libye sur le plan international, et contreparties diplomatiques, économiques et juridiques, Sarkozy aurait tiré profit d’un contexte propice à sa campagne électorale. En effet, la Libye était sous embargo depuis plusieurs années, ce qui a favorisé l’action de Nicolas Sarkozy. À l’issue de trois journées de réquisitoire, le parquet national financier (PNF) a requis sept ans d’emprisonnement, 300 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité contre Nicolas Sarkozy.