
L’ancien patron de l’Elysée, Nicolas Sarkozy, a été définitivement condamné à trois ans de prison, dont un an ferme, dans l’affaire des écoutes téléphoniques, également appelée ‘’affaire Bismuth’’. Ce scandale découle des conversations interceptées entre Sarkozy et son avocat Thierry Herzog, qui auraient été utilisées pour tenter d’influencer une procédure judiciaire. Le tribunal a estimé que Sarkozy avait essayé d’obtenir des informations confidentielles de la part d’un magistrat pour son propre intérêt personnel, rapporte le journal Le Monde dans un article paru ce 18 décembre 2024.
L’affaire a débuté en 2014 lorsque des écoutes téléphoniques ont révélé que Sarkozy et Herzog avaient tenté de faire pression sur un magistrat pour obtenir des informations sur une enquête visant Sarkozy. L’ex-président avait été soupçonné de corruption et de trafic d’influence, mais les juges avaient tranché que ses actions s’inscrivaient dans une tentative délibérée de contourner la justice pour se protéger dans d’autres affaires judiciaires.
Malgré une première condamnation en 2021, Sarkozy avait fait appel pour échapper à la justice. Malgré cette tentative, la Cour d’appel vient de confirmer la sentence. En effet, la décision a mis fin à une longue bataille juridique concernant cette affaire. La peine d’un an ferme pourrait être purgée sous forme de détention à domicile avec un bracelet électronique, une option qui permettrait à l’ex-président d’éviter l’incarcération dans un centre de détention.
La condamnation de Nicolas Sarkozy intervient à quelques jours seulement de l’ouverture d’un autre de ses procès, cette fois concernant les soupçons d’un financement libyen qu’il aurait reçu pour la campagne présidentielle de 2007. Ce nouveau procès devrait débuter le 6 janvier 2025, ce qui pourrait marquer un nouveau tournant dans les ennuis judiciaires de cet ancien chef d’Etat.