
L’ancien président Français, Nicolas Sarkozy, n’a pas l’intention de renoncer à ses fonctions dans le secteur privé malgré sa prochaine incarcération. Condamné pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement présumé de sa campagne présidentielle de 2007 par la Libye, il doit être écroué le mardi 21 octobre à la prison de la Santé, à Paris.
Pourtant, deux jours plus tard, le jeudi 23 octobre, Nicolas Sarkozy participera, à distance, au conseil d’administration du groupe hôtelier Accor, dont il est membre depuis plusieurs années. À cette occasion, le groupe présentera ses résultats trimestriels et validera ses comptes.
S’il ne sera pas physiquement présent, l’ancien chef de l’État exercera néanmoins son droit de vote en déléguant son pouvoir au PDG d’Accor, Sébastien Bazin, un proche de longue date. « Rien ne l’empêche de rester administrateur », indique une source interne, rappelant qu’aucune disposition légale ne lui interdit de poursuivre ses mandats.
Invité mardi matin au « Matin d’HEC », Sébastien Bazin a d’ailleurs réaffirmé son soutien à son ami de trente ans : « il nous a fait gagner un temps manifeste et nous apporte une analyse très appréciée sur beaucoup de sujets. Pour toutes ces raisons, je ne lui demanderai jamais de partir, d’autant plus que la loi ne l’exige pas ».
Son avocat, Christophe Ingrain, abonde dans le même sens : « sa condamnation n’est pas assortie d’une interdiction de gérer ». Outre son rôle chez Accor, Nicolas Sarkozy conserve également son siège au conseil d’administration du groupe Vivendi, contrôlé par Vincent Bolloré, où il a assisté, hier encore, à une séance du conseil. Un maintien qui témoigne, selon ses proches, de sa volonté de rester actif dans la sphère économique malgré les turbulences judiciaires.