La prestigieuse marque d’eau minérale gazeuse née à Vergèze (Gard) en 1903 est au cœur d’une tourmente. L’ordre est venu des autorités sanitaires. En effet, fin avril, l’agence régionale de santé (ARS) Occitanie a demandé à la direction de Perrier de détruire plusieurs millions de bouteilles sur son site de Vergèze (Gard).
L’injonction, doublée d’un arrêt préfectoral suspendant l’exploitation d’un des sept forages de la source, arrive au pire moment de l’année, celui où toutes les planètes s’alignent pour faire pétiller les ventes de Nestlé : les jours rallongent, les terrasses éphémères sont installées, le soleil revient, les ponts de mai donnent du temps libre aux travailleurs avant les débuts prochains du tournoi de tennis de Roland Garros, dont Perrier est l’un des principaux sponsor.
Mercredi dernier, Nestlé Waters France, filiale du leader mondial de l’agroalimentaire, a annoncé la destruction de plusieurs lots de le marque Perrier issus d’un captage sur son site de Vergèze (Gard). En cause, un épisode de « contamination à partir du 10 mars 2024 et sur plusieurs jours par des germes témoins d’une contamination d’origine fécale », selon l’AFP.
Au total, plus de 2 millions de références seraient concernées, toutes détruites avant commercialisation. Mais des inquiétudes règnent auprès des consommateurs.