
Un rapport parlementaire présenté jeudi 11 septembre à l’Assemblée nationale met sévèrement en cause TikTok, accusé d’exposer délibérément les mineurs à des contenus dangereux et addictifs.
Fruit de près de 100 heures d’auditions et d’une vaste consultation citoyenne ayant recueilli plusieurs dizaines de milliers de réponses, ce travail de la commission d’enquête présidée par le député socialiste Arthur Delaporte alerte sur les « effets dévastateurs » de la plateforme sur la santé mentale des jeunes.
« TikTok expose en toute connaissance de cause nos enfants, nos jeunes, à des contenus toxiques, dangereux, addictifs », écrit Arthur Delaporte dans l’avant-propos du document. La rapporteuse, Laure Miller (Renaissance), insiste : « On doit absolument agir rapidement ».
Au-delà du respect de la législation européenne, les députés proposent un arsenal inédit pour encadrer l’usage du réseau social par les mineurs et contraindre l’entreprise chinoise ByteDance, propriétaire de TikTok, à assumer ses responsabilités.
Le rapport appelle à une « sensibilisation massive » et surtout à une traduction rapide en « actes politiques » pour protéger la jeunesse face à une plateforme devenue incontournable mais jugée préoccupante pour la santé publique.