
À Franceville, l’activité commerciale du marché de Potos a été perturbée hier , mercredi 9 juillet 2025. En cause, un mouvement d’humeur des commerçantes, qui ont décidé de suspendre la vente de produits frais pour dénoncer le mode de paiement des taxes municipales, jugé inadapté à leurs réalités économiques.
Cette décision spontanée a entraîné la fermeture temporaire des étals tout au long de la journée. En réponse, le délégué spécial de la commune, Christian Dominique Ndjogho Cognot, a réuni les parties concernées. Il s’agit entre autres de la municipalité, les représentantes du nouveau bureau communal des femmes et les commerçantes, dans le but d’écouter les revendications et de proposer une sortie de crise.
Au centre des préoccupations : la méthode actuelle de recouvrement des taxes, qui impose parfois aux vendeuses de s’acquitter de plusieurs mois d’arriérés en une seule fois. Une approche que plusieurs d’entre elles jugent trop lourde. Elles plaident pour un retour à la taxe journalière de 300 francs CFA, ou pour l’instauration d’un forfait mensuel de 9 000 francs, considéré comme plus viable.
D’autres points ont également été soulevés durant l’échange, notamment l’organisation du nettoyage du marché et le dispositif de gardiennage. Pour le bureau communal des femmes, récemment élu, cette rencontre a marqué un premier test. Une cellule de suivi sera mise en place pour assurer une meilleure coordination entre les différents acteurs du marché, comme l’a indiqué l’une des responsables, Anne Methude Onganga.
À l’issue des discussions, les tensions se sont apaisées. Des ajustements sur les modalités de paiement sont envisagés, et les commerçantes ont annoncé leur retour aux activités dès le lendemain.