Lieutenant-colonel, le demi-frère d’Ali Bongo Ondimba s’est exprimé ainsi via un communiqué publié par son avocat, Me Charles Consigny, depuis la France.
Il y a de l’électricité dans l’air. Le lieutenant-colonel Frédéric Bongo Ondimba vient de réagir, via un communiqué de Me Charles Consigny, son conseil en France, au décret du président de la Transition qui le radie de l’armée gabonaise.
D’entrée de jeu, il s’indigne du traitement qui lui serait réservé, au motif qu’il porte le nom de son père. Non sans balayer d’un revers de la main les accusations d’une tentative de coup d’Etat au Gabon.
Est-il faussement accusé ? C’est ce que semble indiquer l’ancien patron des renseignements gabonais, tout en affirmant son « soutien aux autorités de la Transition dans leur volonté de garantir la paix et la prospérité du peuple ».
Après avoir servi l’armée gabonaise durant 25 ans, l’ancien élève de l’école spéciale de Saint-Cyr est formel : « Je m’interroge sur la motivation de cette décision qui invoque des fautes, touchant mon honneur, ma probité ou encore mon sens du devoir ».
« Tous les Gabonais qui me connaissent, qui m’ont côtoyé ou qui ont servi à mes côtés, tous mes interlocuteurs internationaux comprennent que les termes de ce texte sont ceux des conclusions d’un conseil d’enquête de 2022 qui ne fut qu’une mascarade initiée par des personnes aujourd’hui écrouées et sous le coup de graves accusations, et qui ne visaient qu’à me détourner de mon devoir premier, à l’époque celui de renseigner le président en exercice et par là même de protéger le Gabon », peut-on lire dans ce communiqué.
À la lecture de ces affirmations, l’on comprend que cette décision n’est pas du général Brice Clotaire Oligui Nguema. Elle a seulement été entérinée par lui, sur la base d’un certain nombre d’informations secrètes dont il a eu connaissance.
Dans tous les cas, le demi-frère d’Ali Bongo Ondimba, le chef de l’État déchu, se défend. « Certains cherchent à me porter préjudice aujourd’hui simplement parce que je porte le nom de mon père. Les valeurs qui m’animent sont aussi celles que l’on m’a enseigné à Saint-Cyr puis à l’Ecole de Guerre, où j’ai eu l’honneur de recevoir ma formation. J’ai toujours mis ces valeurs au service du Gabon. J’ai servi mon pays avec fierté », plaide-t-il.
« Je me suis éloigné du Gabon ces dernières années, et j’ai moi-même sollicité d’être dégagé de mes obligations militaires pour développer des projets personnels. Je souhaite poursuivre sereinement et librement une carrière dans le secteur des activités de la sûreté, de la sécurité et de l’intelligence, qui sont mes domaines d’expérience et d’expertise reconnus », ajoute-t-il.
Non sans démentir » fermement » les ambitions de prise de pouvoir qui m’ont été attribué par les médias, suite au changement de régime intervenu au Gabon.
« Je souhaite sincèrement que le Gabon et les Gabonais connaissent la paix et la prospérité qu’ils méritent, et j’espère que l’équipe dirigeante actuelle saura faire preuve de la volonté et du courage nécessaire », conclut le communiqué. Sans se montrer précis sur l’expression » faire preuve de la volonté et du courage nécessaire ».