22 novembre 2024

Fusillade meurtrière dans un lycée d’Oxford : deux parents rejoignent leur fils en prison

Ils ont été reconnus coupables d’homicide involontaire, hier, par le Tribunal de Pontiac dans le Michigan aux Etats-Unis. Cette juridiction les a condamnés à une peine unique de 10 à 15 ans.

James et Jennifer Crumbley vont devoir payer pour leur fils. Non pas parce qu’ils en seraient directement les auteurs, mais parce que leur responsabilité a été établie par le Tribunal de Pontiac, dans le Michigan. Agé seulement de 15 ans au moment des faits, leur fils Ethan Crumbley abat quatre élèves (deux filles et deux garçons âgés de 14 à 17 ans) de son lycée d’Oxford et en blesse sept autres.

Ce drame, qui va valoir à son auteur la prison à vie, aurait pu être évité si, selon la justice américaine dont la décision a été rapportée par plusieurs médias, ses parents n’avaient pas fait preuve de négligence. Et c’est pour cela qu’ils ont été reconnus coupables, hier, d’homicide involontaire.

Il y a d’abord James Crumbley (47 ans), le père d’Ethan qui lui avait acheté comme cadeau de Noël anticipé un pistolet de type Sig Sauer, de calibre 9 mm. Il y a ensuite Jennifer Crumbley, la mère du meurtrier qui avait acheté à ce dernier des munitions et l’avait emmené s’entraîner au stand de tir.

La justice de leur pays a établi leur responsabilité par le fait que l’un et l’autre ne prendront le soin de sécuriser l’accès à l’arme, ou encore de considérer les avertissements sur la santé mentale de leur rejeton. A en croire des confrères français, « le matin du drame, un enseignant du lycée en question retrouve sur le bureau d’Ethan un dessin représentant une arme et une personne abattue ».

Ce dessin semblait exprimer une intention, car accompagné d’une légende expliquant que ses pensées ne s’arrêtent pas. Appelant ainsi à l’aide. Une alerte ayant valu la convocation des parents, lesquels ne vont cependant pas le retirer de l’école, arguant qu’ils doivent retourner travailler.

Radio France Internationale rapporte que la mère se serait contentée d’un texto pour dire à son fils : « ne le fais pas ». Sauf qu’elle aurait essayé de fuir, avec son mari, en apprenant la tuerie commise par Ethan. Les deux parents ont été condamnés hier à la même peine de 10 à 15 ans, moins les deux ans et demi déjà passés derrière les barreaux dans le cadre d’une détention préventive.

« On n’attend pas des parents qu’ils soient des devins, mais ces verdicts ne sanctionnent pas de mauvais parents. Ils confirment plutôt les actions répétées ou absences d’actions qui auraient pu arrêter une catastrophe imminente », a déclaré Cheryl Matthews, la juge du tribunal de Pontiac.

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