Rudain-Frayse OKANA 
Une fusillade survenue, ce mardi, dans un établissement scolaire de Graz, dans le Sud-est de l’Autriche, a fait plusieurs morts, dont le principal suspect, ainsi que des blessés graves, selon le ministère de l’Intérieur cité par la télévision publique ORF.
Les faits se sont déroulés en pleine journée, dans des circonstances encore floues. La police, déployée en nombre, a confirmé sur le réseau social X la présence d’unités d’intervention spéciale sur les lieux, évoquant « des coups de feu », sans donner de détails supplémentaires.
Le tireur présumé serait un élève de l’établissement. Selon le porte-parole de la police locale, Fritz Grundnig, cité par ORF, il se serait probablement donné la mort après avoir ouvert le feu. Plusieurs enseignants et élèves auraient été grièvement blessés dans cette attaque brutale qui a conduit à l’évacuation en urgence du lycée.
« La situation est très confuse pour l’instant. Il pourrait s’agir d’un cas de folie meurtrière », ont confié des sources policières à l’Agence de presse APA. L’AFP, de son côté, n’était pas encore en mesure de confirmer ces éléments en début de soirée.
Un pays peu confronté à ce type de violences
L’Autriche, pays de 9,2 millions d’habitants, est rarement confrontée à ce genre de drame. Classée parmi les dix pays les plus sûrs au monde, selon le Global Peace Index, elle affiche habituellement des taux de criminalité très bas. Cette tragédie à Graz vient ainsi troubler un paysage sécuritaire jusqu’alors serein.
Une tendance préoccupante en Europe
Si l’Europe reste épargnée par la fréquence des tueries en milieu scolaire observées dans certains pays comme les États-Unis, plusieurs attaques ont néanmoins marqué le continent ces dernières années. En janvier 2025, une lycéenne et une enseignante avaient été poignardées à mort dans le Nord-est de la Slovaquie. En décembre 2024, un élève de sept ans avait perdu la vie dans une école primaire de Zagreb, en Croatie, attaquée par un jeune adulte. Un an plus tôt, une fusillade dans une université de Prague avait fait 14 morts et 25 blessés.
À Graz, l’émotion est vive. Les autorités ont promis de faire toute la lumière sur ce drame qui soulève de nombreuses questions sur la sécurité des établissements scolaires, même dans les pays les plus paisibles d’Europe.
Une cellule psychologique a été mise en place pour accompagner les familles, les élèves et le personnel de l’établissement endeuillé.
