
En 2025, le Gabon prévoit de collecter 35,3 milliards de francs CFA grâce à la Redevance d’usure de la route (RUR), une taxe appliquée aux véhicules pour compenser la dégradation des routes. Ces fonds seront utilisés pour entretenir et rénover le réseau routier, essentiel au développement économique et à la mobilité. La taxe, dont le montant dépend du type et de la taille des véhicules, cible particulièrement les poids lourds.
La RUR vise à financer l’entretien des routes au Gabon, dont l’état se détériore rapidement sous l’effet du trafic intense et des conditions climatiques difficiles. Toutefois, l’efficacité de l’utilisation de ces fonds est souvent critiquée. De nombreux Gabonais déplorent la lenteur des travaux de réhabilitation des voiries, notamment dans les grandes villes et leurs périphéries, où les routes restent en mauvais état. Actuellement, le Gabon se classe 30ᵉ en Afrique pour la qualité de ses infrastructures routières.
Malgré les revenus importants générés par la RUR, l’État peine à gérer efficacement ces fonds. Les routes continuent de se dégrader dans plusieurs régions, et les retards dans les réparations frustrent les citoyens. Cette situation soulève des interrogations sur la transparence dans l’utilisation des milliards collectés et l’absence de résultats satisfaisants. L’inefficacité de cette gestion renforce les critiques sur la manière dont les finances publiques sont administrées au Gabon.
Parallèlement, d’autres taxes, comme celle sur les ordures ménagères, génèrent également des revenus importants, estimés à plus de 5 milliards de francs CFA en 2025. Cependant, la gestion de ces fonds suscite des préoccupations similaires. L’État gabonais doit répondre aux inquiétudes des citoyens en assurant une gestion plus efficace et transparente de ces ressources. Sans résultats tangibles, la légitimité de ces taxes restera un sujet de débat pour la population.