Christian Edou 
Des centaines de compatriotes, jeunes pour la plupart, regroupés mercredi dernier au portail de la présidence de la République, à la suite d’une fake-news sur des embauches dans l’administration publique. L’image était assez parlante, et traduisait la course effrénée à l’emploi à laquelle les Gabonais sont de plus en plus résolus.
L’engouement était tel qu’il a causé des embouteillages aux abords du Palais de la Rénovation. Il illustre surtout le chômage endémique chez les jeunes, que les données officielles estiment à près de 40% au Gabon. Une situation difficile à comprendre pour un pays à revenu intermédiaire comme le nôtre, doté d’autant de richesses, et d’une population de seulement 2 millions d’habitants, s’accordent à dire les spécialistes.
C’est dire que le chômage des jeunes est une problématique sur laquelle le pouvoir de Transition devra également se pencher, et même, peut-être après lui, les autorités élues. Un travail qui passera par l’assainissement et le renforcement du tissu industriel et commercial du Gabon, le respect des règles inhérentes, dont la priorité à l’embauche des nationaux, l’adéquation formation-emploi, et l’aide à l’entrepreneuriat, pour ne citer que ces chantiers.
