Gabon- Royaume-Uni : Que s’est-il passé entre Simon Day et les gendarmes de l’aéroport international Léon Mba ?

C’est une scène assez hallucinante qui s’est déroulée, il y a quelques jours dans la capitale gabonaise et les conséquences de celle-ci commencent à se faire ressentir. En quelques heures, la vidéo qui fait le tour de la toile, présente ce qui semblerait être une altercation entre un passager et un agent de la brigade de gendarmerie de transport aérien en poste à l’aéroport international Léon-Mba. Après vérification, il en ressort que le passager sur la vidéo est Simon Day, Haut-commissaire du Royaume-Uni au Gabon.

Selon les sources proches du dossier, tout serait allé du fait que le diplomate aurait enfreint aux règles d’aviation civile, notamment en ce qui concerne les zones de sûreté à accès réglementé qui exigent un certain comportement, quelque soit le rang ou la fonction que l’on occupe. Le diplomate aurait été interpellé pour avoir filmé de manière illégale le pavillon présidentiel et voulant accéder au site. Un acte qui dans le domaine sécuritaire pourrait s’apparenter à du terrorisme; comme l’ont souligné les mêmes sources . Des actions qui ont suscité l’intervention de la brigade de gendarmerie de transport aérien dont les agents ont instruit le diplomate de supprimer les images de son appareil. Chose qui sonnait mal aux oreilles du représentant du Royaume-Uni, qui a voulu user de son statut de diplomate pour se soustraire à cette exigence.

Ayant reçu l’ordre de garder Simon Day, au sein des locaux de la brigade, les gendarmes ont donc agi selon la hiérarchie. D’un calme implacable, comme nous montrent les images, un des agents de la gendarmerie ne s’est pas laissé intimider par le statut du diplomate. En effet, il s’est contenté de rappeler à ce dernier qu’il ne faisait qu’exécuter des ordres émanant de ses supérieurs, ordres motivés, selon des sources proches du dossier, par une attitude jugée déplacée et irrespectueuse de la part de Simon Day.

Dans l’opinion publique l’affaire fait couler beaucoup d’ancre et de salive. Car si certains estiment que le diplomate jouit d’une immunité diplomatique et donc ne devrait pas être empêché de prendre son vol, d’autres par contre considèrent que la souveraineté du Gabon repose également par le respect de ses institutions dont les Forces de Défense et de Sécurité. En outre, Simon Day au-delà d’être un diplomate avait l’obligation de respecter les mesures sécuritaires dictées par les autorités gabonaises.

‎Le message est clair : le respect des lois gabonaises s’impose à tous, sans distinction de nationalité ou de fonction. À travers cet incident, c’est une leçon d’égalité et de souveraineté qui a été donnée, non seulement à l’intéressé, mais aussi à l’opinion publique nationale et internationale.

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