Gabon : craignant certains déboires lors des élections, les gabonais prennent d’assaut les provinces

Dans un peu plus de 15 jours, les Gabonais connaîtront le visage de leur nouveau président, leurs nouveaux élus nationaux et locaux. Avant cette date, ils devront vivre durant cette période, la traditionnelle campagne électorale.

Voulant savoir comment nos compatriotes appréhendent ce moment, nous sommes allés à la rencontre de quelques uns d’entre eux.

Prévu le 26 août prochain au sein de toutes les 9 provinces du Gabon, la présidentielle 2023 semble s’annoncer beaucoup plus mouvementée que celle de 2016, avec des multiples manifestations enregistrées, des publications sur les réseaux qui se multiplient et de nombreux citoyens inquiets sur la portée de cette présidentielle, les uns vaquent à leurs occupations tandis que d’autres préfèrent migrer vers les provinces, afin de fuir la crise post-électorale’ à venir.

En effet, le second septennat du président sortant, avait suscité de nombreuses manifestations qui auraient coûté la vie à de nombreux citoyens gabonais et fait plusieurs blessés et disparitions, selon un rapport de l’AFP (l’Agence Française de Presse) et Rfi : « qui ont pour leur part, fait état d’une liste de 18 morts par balles, reconnus à la morgue par leurs parents ».

Cette année, plusieurs citoyens effectuent leurs courses en amont par précaution dans l’optique de prévenir ladite crise. Tandis que d’autres, migrent depuis le début du mois d’août vers les provinces, afin de se mettre à l’abri de toutes les éventuelles manifestations post-électorales à venir. Entre migration et achats des provisions en amont, d’autres estiment que tout se passera bien et vaquent tranquillement à leurs occupations. Comme on peut le voir dans certains quartiers de la capitale, tels que Nzeng-Ayong, Carrefour Sni, Awendjé et partout ailleurs, où les commerçants et commerçantes vendent tranquillement leurs marchandises.

« Avec le début de la campagne prévue pour le 11 août et l’élection qui sera assez mouvementée, nous préférons nous ravitailler en provisions maintenant avant que tout ne soit fermé » déclarent des riveraines.

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