Rudain-Frayse OKANA 
La Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS), a récemment fait parler d’elle, non pas pour la qualité de ses services, mais plutôt pour un scandale qui a éclaboussé l’institution. En effet, les agents de la Police judiciaire (PJ) ont procédé à l’arrestation d’un agent de cette institution pour avoir falsifié des ordonnances et des prises en charges médicales. Une interpellation qui est l’aboutissement d’une enquête minutieuse, afin de mettre un terme à ce système de détournement.
Douze ans d’expérience gâché
Le mis en cause dans cette affaire de falsification des ordonnances et de prises en charge médicales est Delvain Abongo, un agent exerçant à la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS), depuis 12 ans déjà. Selon les informations rapportées, il semblerait que ce dernier utilisait un ancien cachet de la direction du contrôle médical et de la lutte contre la fraude, département auquel il appartient ; et permettait aux patients d’être exonérés du ticket modérateur de la CNAMGS.
Une enquête commanditée par la CNAMGS
Après avoir enregistré plusieurs cas de fraudes et de détournement de documents liés à la prise en charge efficace des usagers, et en vue de démanteler ce réseau de fraude qui met à mal le bon fonctionnement de la CNAMGS, la Direction générale a décidé de déposer une plainte contre X. C’est cette démarche qui a déclenché l’action des Officiers de Police Judiciaire (OPJ), qui au cours des investigations ont mis la main sur l’intéressé, Delvain Abongo. Ce dernier reconnaîtra les faits qui lui sont reprochés. Cet épisode, révélateur des manquements observés au sein de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale, vient encore plus fragiliser l’institution.
En somme, c’est plus d’une décennie d’années de service qui vont en fumée, en raison de la cupidité dont a fait preuve ce compatriote. Voulant justifier son acte, certainement pour bénéficier de la clémence des autorités, l’agent a livré son mode opératoire aux enquêteurs. Celui-ci consistant notamment à établir des fausses ordonnances et documents de prises en charge qui prétendent couvrir à 100% les soins des patients. Une violation qui est punie par la loi. L’homme devra répondre de ses actes devant la justice gabonaise dans les prochains jours.
