
Les conclusions d’une enquête menée du 13 au 15 décembre 2024 sur la satisfaction des patients dans les hôpitaux gabonais ont été rendues publiques le jeudi 7 février 2025. Cette étude révèle des lacunes majeures dans l’accueil des patients, avec en tête des établissements les moins bien notés, le Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL).
Présent lors de la publication du rapport, le ministre de la Santé, Pr. Adrien Mougougou, a pris connaissance des résultats qui dressent un constat alarmant. La perception du service public hospitalier souffre d’une image négative, en grande partie due à un accueil jugé insatisfaisant par une majorité de patients.
L’étude, réalisée auprès des patients de plusieurs centres hospitaliers du pays, met en évidence un mécontentement généralisé. En effet, 60 % des personnes interrogées estiment que l’accueil dans certains hôpitaux, notamment au CHUL, au Centre hospitalier universitaire d’Owendo et au Centre régional de santé de Melen, est insatisfaisant. Des résultats préoccupants, soulignant un décalage entre les attentes des usagers et la qualité réelle des services proposés.
Le CHUL se démarque négativement, affichant un taux de satisfaction de seulement 38 %, ce qui signifie que plus de six patients sur dix déplorent l’accueil qui leur est réservé. En revanche, d’autres établissements s’en sortent mieux : l’hôpital universitaire d’Owendo et l’hôpital de la coopération égypto-gabonaise enregistrent des taux de satisfaction respectifs de 53 % et 50 %.
Face à ces chiffres, le ministre de la Santé a insisté sur l’importance d’engager des réformes pour améliorer l’accueil des patients au sein des hôpitaux publics, tout en soulignant la nécessité d’apporter des solutions innovantes afin de répondre aux attentes des Gabonais en matière de soins et de prise en charge.
Bien que préoccupants, ces résultats pourraient servir de catalyseur pour la mise en place de mesures concrètes visant à renforcer la qualité des services hospitaliers. L’objectif est clair : restaurer la confiance des citoyens dans le système de santé et garantir un accueil digne aux patients.