Rudain-Frayse OKANA 
L’éventualité de voir le Lieutenant Kelly Ondo Obiang hors de la Maison d’arrêt de Libreville, lieu communément appelée « Sans-famille », ne cesse de parcourir le pays depuis que le président de la Transition, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, a dit, lors de sa visite, hier, à Mitzic, localité située dans le département de l’Okano, dans la province du Woleu Ntem, envisager le libérer en fin 2025 lorsqu’interviendra la Grâce présidentielle.
La nouvelle de la probable libération du lieutenant Kelly Ondo Obiang, élément de la Garde Républicaine, apporte déjà une lueur d’espoir auprès des parents, collègues, amis et connaissances de l’ancien commandant en second de la Garde d’honneur. En effet, depuis le Coup d’État manqué du 7 janvier 2019, ce soldat, incarcéré à la Prison centrale de Libreville, n’a plus jamais connu le bonheur de se déplacer librement. Une liberté que le président Brice Clotaire Oligui Nguema entend bien le laisser recouvrer sous peu.
« Kelly Ondo Obiang est mon petit frère et mon frère d’armes. Les gens qui l’ont mis en prison ont été déchus. Nous sommes dans un pays de loi. Et lors du Dialogue national inclusif, vous avez voulu une justice dure, impartiale. Ce qui fait que moi-même je n’ai plus de marge de manœuvre pour le sortir de prison. Il faut respecter la loi, c’est ce qui me gêne. Sinon, je l’aurai fait. J’attends que le ministre de la Justice me présente la liste des bénéficiaires de la Grâce présidentielle pour que j’insère son nom », a déclaré le président de la Transition.
Des déclarations qui ont eu un écho retentissant, dans un contexte où plusieurs voix s’élèvent depuis plusieurs années déjà pour réclamer la libération du Lieutenant Kelly Ondo Obiang et ses compères. Un appel à la libération qui a connu une intensité accrue ces derniers mois, notamment avec l’arrivée du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI). Outre la libération annoncée de Kelly Ondo, il a également été question pour le président de la Transition de s’exprimer sur l’avenir de son frère d’arme : « lorsqu’il sortira, je vais rétablir ses droits ».
Pour rappel, le lieutenant Kelly Ondo Obiang, commandant adjoint à la compagnie d’honneur de la Garde républicaine (GR) en 2019, et ses frères d’armes, Bidima Estimé et Nze Mikom Dimitri, sont privés de liberté depuis 6 ans déjà, à la suite du procès au cours duquel ils avaient été reconnus coupables d’atteinte à la sûreté de l’Etat, puis condamnés à 15 ans d’emprisonnement.
Toutefois, l’annonce faite par le président de la Transition, celle de libérer le lieutenant Kelly Ondo en fin 2025 lorsqu’interviendra la Grâce présidentielle, interroge tout de même. Ce n’est pas là déjà un indicateur quant à l’issue de l’élection présidentielle du 12 avril prochain ?
