Depuis quelques jours, la justice gabonaise fait parler d’elle pour plusieurs raisons. D’une part, il y a les récentes sorties du procureur général pour diverses affaires, et d’autres l’appel des populations pour une justice plus autonome, équitable et accessible à tous. Autres éléments, et non des moindres, la question de l’impunité observée au sein de nos différentes administrations. C’est dans ce cadre que le président de la République, Chef du Gouvernement, en sa qualité de président du Conseil Supérieur de la Magistrature, a reçu les acteurs du secteur justice au Gabon.
Au Palais du bord de mer de Libreville, étaient convoqués le procureur Général près la Cour d’appel de Libreville, Eddy Minang, Alex Euv Moutsiangou, premier président de la Cour des Comptes, par ailleurs à la tête de la délégation des Responsables de juridictions et des unités judiciaires. Au cours de cette séance de travail aux allures de cabinet juridique d’urgence, le Chef de l’État n’a pas manqué de dénoncer ce qu’il considère comme étant de l’impunité au sein de l’administration gabonaise, et invite à renforcer la lutte contre la corruption.
Une vision clairement définie qui a marqué l’un des moments forts de l’audience. Étaient également présents, les Ministres de la Justice, Garde des Sceaux, Séraphin Akure-Davain, de l’Intérieur, Herman Immongault et de la Défense nationale, Brigitte Onkanowa. Au nombre d’instructions édictées par le Chef de l’État, celle annonçant dans les prochains jours, l’ouverture d’enquêtes et d’audits au sein de l’ensemble des régies financières.
Les prochains jours s’annoncent donc mouvementés sur le plan judiciaire, si l’on s’en tient aux conclusions de cette entrevue de haut niveau du côté du Palais Rénovation. Cette actualité sera suivie avec beaucoup d’intérêt par l’ensemble des compatriotes.

