Rudain-Frayse OKANA 
L’affaire dite du « Covidgate » refait surface et agite de nouveau l’opinion publique gabonaise. En cause, la gestion controversée des 500 milliards de francs CFA mobilisés auprès des bailleurs de fonds durant la crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19. Alors que le pays, à l’instar du reste du monde, faisait face à la propagation du redoutable virus Savcov-2, ces fonds étaient censés permettre une réponse efficace pour sauver des vies et soutenir les systèmes de santé. Pourtant, l’ombre d’une mauvaise gouvernance plane toujours sur leur utilisation.
Malgré un bilan officiel de 300 décès liés au Covid-19, ce chapitre douloureux de l’histoire nationale semble encore loin d’avoir révélé toutes ses zones d’ombre. Face à cette opacité persistante, le Copil Citoyen, collectif de veille et de transparence, a décidé de saisir la Cour des comptes. Objectif : faire toute la lumière sur la manière dont ces fonds ont été alloués, dépensés, et gérés.
La Cour des comptes, haute autorité judiciaire et financière, a ainsi annoncé l’ouverture prochaine d’un audit approfondi. Ce contrôle vise à retracer la trajectoire exacte des 500 milliards de francs CFA reçus et à identifier les éventuelles irrégularités.
Plusieurs anciens hauts responsables et autorités publiques se retrouvent aujourd’hui dans le viseur de cette enquête, qui s’annonce aussi sensible que déterminante pour la restauration de la confiance publique. En attendant les conclusions de la Cour, l’affaire « Covidgate » s’impose déjà comme l’un des plus grands scandales politico-financiers de l’ère post-pandémique au Gabon.
