Gabon : l’Assemblée nationale ouvre une enquête sur les cas de déguerpissements et du concours de l’ENA

Face aux préoccupations majeures qui émergent dans la conscience collective, telles que les soupçons de fraude lors du concours d’entrée à l’École nationale d’administration (ENA) et les déguerpissements controversés à Plaine-Orety, l’Assemblée nationale a décidé de passer à l’action. En effet, elle lance des enquêtes parlementaires et prévoit l’audition de plusieurs membres du gouvernement, dans un souci de clarté et de vérité, en réponse aux inquiétudes grandissantes des citoyens.

L’Assemblée entend ainsi renforcer son rôle de contrôle parlementaire, assurer un meilleur suivi de l’action gouvernementale et répondre aux interrogations des Gabonais, alors que la session ordinaire s’achèvera le 30 juin prochain. Réunie en bureau et en conférence des présidents, mardi 17 juin dernier, cette institution a adopté plusieurs résolutions portant sur des sujets d’actualité brûlants.

Parmi les points abordés figure le concours d’entrée à l’ENA, session 2024, entaché de nombreuses allégations de fraudes. A ce propos, une commission spéciale devrait être créée afin d’enquêter sur les irrégularités signalées, dans le but de rétablir la transparence et la crédibilité des grandes écoles de formation des cadres de l’État.

Autre dossier sensible : les déguerpissements du quartier Plaine-Orety et ses environs, qui a profondément choqué l’opinion publique. Une enquête parlementaire sera donc ouverte, afin de faire la lumière sur les conditions d’exécution de cette opération, notamment en ce qui concerne l’identification des personnes affectées et les modalités de leur indemnisation.

En outre, plusieurs membres du gouvernement seront ainsi interpellés par le biais de questions orales. Les parlementaires souhaitent obtenir, pour ce faire, des éclaircissements sur la gestion des marchés publics entre 2023 et 2025, ainsi que sur d’éventuelles fraudes dans d’autres concours administratifs. « Nous avons le devoir de rétablir la confiance des citoyens envers leurs Institutions. Cela passe par des actions concrètes, de la transparence et des comptes-rendus », a affirmé Jean-François Ndongou, président de l’Assemblée nationale de la Transition.

C’est donc là un message clair : l’Assemblée nationale entend jouer pleinement son rôle de contre-pouvoir, en s’érigeant en rempart contre l’opacité et l’impunité. À travers ces initiatives, elle veut démontrer que la redevabilité n’est pas un slogan, mais une exigence démocratique et que les préoccupations des citoyens ne resteront pas lettre morte.

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