
Si l’arrivée des militaires au pouvoir a jusqu’ici contenté les populations, comme le gros de leurs décisions d’ailleurs, une mesure s’avère cependant de plus en plus impopulaire, quoique justifiable. Il s’agit du maintien du couvre-feu de 18h à 6h, même si la rigueur dans les horaires n’y est pas toujours.
Cette mesure annoncée lors de la prise de pouvoir du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), cadrait naturellement avec la nécessité de sécuriser le pays après un tel coup de force. Mais plus d’une semaine après, le couvre-feu commence à agacer, disent les Gabonais, lesquels n’hésitent plus à le violer, avec notamment l’ouverture des bars dans les quartiers.
Les populations reprochent au couvre-feu d’intervenir « trop tôt ». Mais aussi, de commencer à impacter négativement l’économie de la nuit, que l’on sait forte de plusieurs activités (bars, restaurants, boîtes de nuit, monde du spectacle, transports, etc.)
Interrogé sur la question par les confrères de Gabon 24, le nouveau porte-parole de la présidence de la République, Telesphore Obame Ngomo, a indiqué que « le couvre-feu va connaître un allègement progressif ». À partir de quand? Il ne l’a pas dit. Reste désormais à attendre le début de ce dégel, que certains observateurs tablent après l’annonce du gouvernement de la Transition, pour ce week-end peut-être.