La Rédaction 
Plombés par plusieurs mois sans salaire et un chapelet de revendications qui perdurent sans solutions depuis quelques années, le personnel de la compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (CNNI) est en grève depuis le lundi 31 Juillet dernier.
La société d’administration portuaire de Libreville dont la mission est de transporter les personnes et les biens par voie maritime, lagunaire et fluviale entre la capitale politique Libreville et la capitale économique Port-Gentil, fait face à de nombreux problèmes structurels de fonctionnement, dont la problématique de l’accumulation de salaire du personnel demeure la plus fréquente.
En effet, depuis le lundi 31 Juillet dernier, les agents de ladite compagnie sont en grève et ce pour de nombreuses raisons. Notamment 17 mois d’arriérés de salaire, l’absence d’assurance CNSS et CNAMGS, le paiement par palier et l’absence de bulletin de salaire. Une pile de revendications qui, depuis 2022 a été mise sur la table des dirigeants mais n’a toujours pas trouvé une suite favorable.
Comme partout ailleurs avant un mouvement de grève, une rencontre avec les responsables de la compagnie nationale de navigation intérieure et internationale avait eu lieu dans l’optique de soumettre leurs cahiers de charges. Cette rencontre semble ne pas avoir produit de fruit. « La teneur de cette réunion était plutôt à l’indication de la direction générale nous disant qu’il n’y a pas d’argent et que le directeur général n’était pas un magicien », a précisé le collègue des délégués des agents de la compagnie.
Il faut dire que cette situation est la deuxième du genre. En 2021, les agents de cette compagnie revendiquaient 8 mois d’arriérés de salaires. Cette année, 9 mois supplémentaires ce sont ajoutés. Une situation qui avait été qualifiée de « mer à boire » par l’ancien ministre de l’économie, car ladite société renferme en son sein 260 agents, une masse salariale d’environ 176 millions de Franc CFA. Dépassés, ils lancent un appel à l’aide au Président de la République, son excellence Ali Bongo Ondimba.
