
À l’approche des élections législatives et locales à venir, et conformément aux dispositions de l’article 76 du Code électoral, et de la loi organique n°001/2025 du 19 janvier 2025 qui interdisent au ministre de l’Intérieur de se porter candidat à une élection qu’il organise, celle-ci touche également les délégués spéciaux qui ont été nommés pendant la période de la Transition. C’est fort de ce qui précède que Hermann Immongault, en sa qualité de ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, a rappelé, dans une note adressée récemment aux délégués spéciaux, qu’ils devaient préalablement démissionner de leur poste actuel si jamais ils souhaitaient se porter candidat aux prochaines échéances électorales qui auront lieu dès le 27 septembre prochain.
Dans le souci d’éviter tout conflit d’intérêt et de garantir la transparence des échéances électorales à venir, le patron de l’administration territoriale a invité les uns et les autres, notamment les délégués spéciaux de la Transition, au respect des dispositions légales en matière de participation aux élections législatives et locales prochaines. De fait, le ministre de l’intérieur a sommé ces derniers, spécialement ceux ayant l’ambition de se porter candidat aux prochaines jouxtes électorales, de démissionner de leur poste de responsabilité administrative :
« Les autorités administratives en poste, impliquées directement dans le processus électoral, ne peuvent être membres de partis politiques engagés ou se présenter à ces élections sans avoir préalablement démissionné », a – t-il déclaré, en exhortant les futurs candidats et ceux appartenant à une formation politique de déclarer leur candidature avant le début effectif de la révision des listes électorales et de la composition des commissions devant encadrer ces moments importants.
Cet impératif de démissionner de leur poste de responsabilité administrative, avant les élections législative et locale pour les candidats, reste un signal fort des autorités gabonaises, qui affichent leur ambition de faire de ces scrutins des moments d’expression démocratique, sans laisser la place au doute ou la suspicion de tout conflit d’intérêt faisant de certains individus juges et partie.
Le membre du gouvernement a rappelé que chaque démission doit être suivie d’un rapport moral et financier sur la situation de la collectivité avant la fin de tout mandat. cette mesure s’applique selon l’article 88 de la loi organique n°001/2014 sur la décentralisation, qui impose la rédaction d’un « rapport moral et financier sur la situation des collectivités ».
Par cette mesure, les autorités Gabonaises souhaitent organiser des élections libres, transparentes et équitables conformément aux principes démocratiques et aux attentes du peuple gabonais.