
Le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, a présenté récemment un rapport alarmant sur la criminalité au Gabon. Lors de son intervention devant les députés de la Transition, il a souligné le rôle central de l’Université Omar Bongo (UOB) dans le trafic de stupéfiants, qualifiant cet établissement d’épicentre de ce fléau.
En 2019, le « bunker », un bâtiment abandonné à l’arrière de l’UOB et utilisé par des trafiquants de drogue, a été démoli sous l’initiative de l’ancien premier ministre Julien Nkoghe Bekale. Malgré cette action, le trafic de stupéfiants persiste au sein du campus, révélant un problème profondément enraciné qui continue d’affecter l’institution.
En octobre, une opération menée par la Direction générale des recherches (DGR) à l’Université Omar Bongo a permis de démanteler un réseau de trafic de drogue actif au campus. Le leader présumé, le sieur Romain, a été arrêté en possession de chanvre indien et d’équipements pour la fabrication et la vente des joints.
Ce trafic ne se limite pas qu’au campus, car il affecte également les quartiers voisins, tels que Derrière l’Assemblée, Ancienne Sobraga et le Boulevard. La proximité de certains établissements scolaires, à l’instar du Lycée d’Application Nelson Mandela, expose également les plus jeunes à ce fléau.
Une situation qui interpelle les plus hautes autorités de l’Etat, à renforcer les contrôles, intensifier les actions répressives et poursuivre les campagnes de sensibilisation pour protéger la jeunesse de ce danger et éradiquer ces pratiques.