La lutte contre le trafic de drogue au Gabon connait, ces derniers temps, une avancée significative, marquée par une intensification des opérations visant à démanteler des réseaux criminels qui prospèrent depuis un moment dans le pays. Les autorités gabonaises, conscientes de l’ampleur du problème, ne cessent désormais de mobiliser plusieurs agences gouvernementales pour renforcer leurs efforts dans cette bataille.
Ces opérations, en plus de viser les trafiquants de drogue, ont également pour objectif de débusquer les complices de ces indélicats, qui, pour certains, sortiraient des rangs des hommes en treillis. C’est donc pour faire la lumière sur une éventuelle implication de ses agents, que le Commandement en chef des Forces de police nationale (FPN) a annoncé, dans une note publiée hier, que trente-quatre (34) fonctionnaires de police sont suspendus pour avoir été cités dans une affaire de trafic de drogue.
En effet, la note portant décision n°0640/CCFPN/CCSOP/DGOP/DOP, du 07 novembre 2024, indique que les agents concernés par cette mesure disciplinaire doivent être informés de leur suspension dans les plus brefs délais. Aussi, le document fait-il mention de ce que tout le matériel mis à leur disposition, dans le cadre de l’exercice de leur fonction, doit être retiré par les services habilités.
« Les 34 fonctionnaires de police suspendus ont brillé par des actions qui n’ont pas honoré l’institution, et ternissent son image », peut-on lire de la note signée du Général de corps d’Armée, Serge Hervé Ngoma, commandant en chef des Forces de Police Nationale (FPN).
L’Office national de lutte anti-drogue (OCLAD), la Direction générale de recherche (DGR), la Direction générale des services spéciaux (DGSS) et la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), tous ces organes de l’État sont engagés pour contrer ce phénomène de propagation de drogues.