
Initié par Trygg Mat Tracking et son partenaire Global Fishing Watch pour appuyer la mise en œuvre de l’Accord sur les mesures du ressort de l’État du port (AMREP) en Afrique, un atelier inter-administrations sur la lutte contre la pêche illicite non déclarée et non réglementée (INN) s’est ouvert hier à Libreville. Une rencontre stratégique qui marque l’intégration officielle du pays au programme régional « Contrôle des pêches au port basé sur le renseignement ».
L’évènement a réuni plusieurs administrations clés, notamment les ministères de la Mer, de la Pêche et de l’Économie bleue, ainsi que celui des Transports. Douaniers, agents de la Marine, de l’OPRAG, de la Capitainerie et du ministère des Pêches prennent également part aux travaux.
Laurence Ndong, ministre gabonais de la Mer, de la Pêche et de l’Économie bleue, a, dans son allocution, souligné la dimension stratégique de cet engagement. Elle a notamment insisté sur le fait que le pays refuse désormais que ses ressources halieutiques soient gérées depuis l’étranger. « La richesse de la mer doit profiter d’abord aux enfants du Gabon », a-t-elle déclaré.
Mboup Dame, représentant de Global Fishing Watch, a, pour sa part, rappelé que le Gabon avait ratifié l’AMREP depuis le 15 novembre 2013. Le programme désormais mis en œuvre vise à renforcer les capacités opérationnelles des autorités gabonaises en leur fournissant des données précises et des outils technologiques avancés.
Ces instruments permettront aux agents de mieux évaluer les opérations des navires de pêche étrangers dans les ports, d’améliorer la traçabilité des captures et de faciliter les inspections basées sur le renseignement.
Cette collaboration illustre une volonté politique claire : celle de bâtir une gouvernance halieutique rigoureuse, équitable et respectueuse de l’environnement. Pour les autorités gabonaises, c’est aussi une opportunité d’exercer un contrôle renforcé sur les ressources maritimes nationales et de se prémunir contre les pratiques illégales qui menacent les économies côtières africaines.