
Ce vendredi 7 février 2025, un piquet de grève a été organisé par le Syndicat National des Magistrats du Gabon (SYNAMAG) sur l’esplanade du palais de justice de Libreville. Un geste fort qui accentue la série de revendications soumises par les magistrats à leur tutelle pour l’obtention des meilleures conditions de travail et la mise sur pied des réformes urgentes pour l’amélioration du système judiciaire.
Le piquet de grève, qui a rassemblé une large partie des magistrats du pays, fait suite à un mécontentement grandissant concernant les conditions de travail dans le secteur judiciaire. En effet, ces derniers exigent une revalorisation salariale, une amélioration de leur cadre de travail, ainsi que la mise en place des réformes structurelles pour moderniser et dynamiser le système judiciaire gabonais. Selon le SYNAMAG, ces changements sont essentiels pour garantir une justice plus équitable et plus efficace pour tous les citoyens.
Le mouvement initié par les magistrats a déjà reçu le soutien de divers acteurs sociaux, y compris des avocats, des représentants de la société civile et d’autres syndicats. La solidarité exprimée à l’égard de ces fonctionnaires du secteur de la justice souligne l’ampleur du mécontentement face aux lenteurs administratives observées dans les services judiciaires du pays. Ils ont surtout rappelé l’importance de l’indépendance de la justice et la nécessité d’assurer à la fois un service public rapide et accessible à tous.
La grève a immédiatement perturbé le fonctionnement des tribunaux, entraînant l’ajournement de plusieurs audiences et le retard dans le traitement des dossiers. Cette situation suscite des inquiétudes chez les justiciables, qui pourraient voir leurs affaires retardées sur une bonne période si le mouvement se poursuit.
Les magistrats ont toutefois assuré que leur action vise uniquement à améliorer durablement le système judiciaire et à garantir un accès à la justice plus efficace. Le gouvernement devra désormais répondre à ces revendications, faute de quoi la grève pourrait se durcir davantage dans les semaines à venir.