Quatre mois après la fin des Assises sur la vie chère, le gouvernement a officialisé une nouvelle mercuriale des prix pour 67 produits de consommation.
Mais les uns et les autres s’interrogent déjà sur la pleine application de cette mercuriale, entendu que la précédente, qui date du 15 septembre 2022 (pour 45 produits), n’a pas toujours été respectée par les commerçants. L’insuffisance des contrôles, les soupçons de pots-de-vin, et la roublardise des marchands, sont autant d’éléments qui peuvent justifier cette situation.
Certains revendeurs avaient même trouvé l’astuce qui consiste à rehausser les prix des produits hors mercuriale, pour combler ici ce qu’ils « perdent » là-bas.
Le mal était tel que seules les dénonciations d’abus par les usagers, via des posts sur les réseaux sociaux, semblaient faire bouger les administrations de contrôle (DGCC, AGASA, etc.), et effrayer les commerçants véreux.
Gageons que tous ces préalables aient été revus, et les mécanismes d’inspection, beaucoup plus renforcés. Car dans les faits, cette nouvelle mercuriale n’est pas un cadeau des commerçants, mais le fruit d’un effort étatique, qui part de l’abattement des frais de douanes jusqu’à 60% pour certains produits à la baisse des prix dans les commerces.