
La journée d’hier a été fortement marquée, à travers le pays, par le paiement des rappels soldes de certains agents publics de l’État à leur grande satisfaction. Bien que cette opération soit le résultat de l’annonce faite, il y a quelques semaines, par le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, d’aucuns s’interrogent sur le timing de cette décision, dans un contexte bien connu, celui de la Présidentielle actuelle. Des interrogations légitimes, car certains en profitent également pour marquer leur mécontentement, au vu de l’absence de leurs noms sur les listes des fonctionnaires devant bénéficier de ces rappels. Selon certaines sources, il s’agirait d’au moins 15 000 mille dossiers qui n’auraient pas été traités.
Rétablir la justice sociale, par le biais de cette mesure, tel est l’objectif affiché des autorités gabonaises à travers la mise en application des instructions du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. Ainsi, hier, lundi 7 avril, ce sont plusieurs fonctionnaires gabonais qui se sont rendus auprès des institutions financières, notamment le Trésor public, pour entrer en possession de leurs fonds.
Bien que cela soit bien perçu par les bénéficiaires, certains autres fonctionnaires n’ont pas hésité à manifester leur mécontentement face à ce qu’ils considèrent comme étant un acte discriminatoire. En effet, ils sont plus de 15 000 personnes a avoir vu leurs dossiers non traités. Conséquence, ces fonctionnaires se sont réunis, hier, devant la Direction du Trésor public, à Libreville, pour exprimer leur colère alors même que leurs collègues passaient à la caisse. Une situation qui vient rappeler aux autorités que des efforts restent à fournir, afin de permettre à tous les ayants droit de bénéficier de ces rappels soldes.
Par ailleurs, l’initiative gouvernementale a été saluée par les fonctionnaires bénéficiaires qui espèrent que cela sera un véritable geste qui participera à la restauration d’un lien de confiance entre l’État et ses agents.
Aussi, appellent-ils à la pérennité de cette action. Car, elle doit s’inscrire dans une réforme de fond de la gestion de la solde publique, traduite par la digitalisation des procédures et la maîtrise des délais dans la prise en charge des dossiers entre autres.