Gabon/PUDC : l’État favorable à un emprunt de 98.393.550.000 FCFA pour mener à bien le projet

Le Conseil des ministres qui s’est tenu dans la journée d’hier, mercredi 22 janvier 2025, sous la présidence du Général Brice Clotaire Oligui Nguema, a été marqué par une délibération importante concernant le projet d’ordonnance autorisant l’État gabonais à contracter un emprunt significatif de quatre -vingt-dix-huit milliards trois cent quatre-vingt-treize millions cinq cent cinquante mille (98.393.550.000 FCFA), auprès de Cargill Financial Services International, Inc. Cet emprunt est destiné à financer le Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC), une initiative qui vise à améliorer les infrastructures et les services dans les communautés gabonaises.

La décision de contracter cet emprunt intervient dans un contexte économique où d’aucuns considèrent qu’il ne faudrait pas que le pays se retrouve dans une phase complexe, avec une pression venant de plusieurs créanciers. En effet, la dette publique du pays à atteint un montant record de 7072 milliards de FCFA en 2024. Cette situation soulève des interrogations quant à la viabilité financière du pays et sa capacité à gérer une dette croissante tout en poursuivant ses objectifs de développement.

Les critiques se font principalement entendre en ce qui concerne la stratégie d’emprunt du gouvernement, mais aussi de suivi des fonds. Certains experts et économistes se mettent en garde contre le risque d’un endettement excessif qui pourrait nuire à la stabilité économique à long terme. Ils soulignent que chaque nouvel emprunt augmente le fardeau de la dette et peut limiter les marges de manœuvre budgétaires à terme. Tout en soulignant la nécessité pour le gouvernement gabonais de mettre en place des stratégies de lutte contre les détournements de ces fonds, afin de ne pas rembourser une dette qui n’aura pas servi au pays.

Toutefois, d’un autre côté, il existe des arguments en faveur de cette décision d’emprunter de l’argent pour financer le PUDC. Les partisans soutiennent que ces fonds sont essentiels pour réaliser des projets d’infrastructure qui peuvent stimuler l’économie locale, créer des emplois et améliorer les conditions de vie des citoyens. Le PUDC est perçu comme une réponse nécessaire aux besoins urgents des communautés, notamment dans les domaines de l’eau potable, de l’électricité et des routes.

De plus, certains analystes estiment que si cet emprunt est bien géré et utilisé efficacement, il pourrait générer des retours sur investissement suffisants pour justifier l’augmentation temporaire de la dette publique. Alors que certains membres du gouvernement défendent vigoureusement ce projet comme étant pour le développement national, d’autres expriment leurs réserves face à une politique d’emprunt jugée trop agressive.

La population elle-même semble divisée ; beaucoup reconnaissent l’importance des projets communautaires mais s’inquiètent également des conséquences potentielles sur la stabilité économique future.

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