Gabon : quid de l’idéologie politique au sein des partis ?

Le 12 avril prochain, les électeurs gabonais seront appelés à faire valoir leurs droits civiques à travers le scrutin présidentiel qui va permettre au pays de sortir de deux ans de transition politique. En prélude à ce vote important, les états-majors des candidats retenus, huit (8) au total, se mobilisent pour susciter l’intérêt des populations et glaner des voix. Cependant, une réalité se dégage depuis plusieurs décennies dans le paysage politique gabonais et des interrogations multiples émergent. Parmi ces dernières, il y a la question relative à l’idéologie politique.

Bon nombre d’électeurs ont souvent du mal à se situer par rapport à leur ligne idéologique, lorsqu’il faut décliner celle-ci de manière explicite. D’aucuns déclarent qu’ils votent par devoir civique, d’autres évoquent, quant à eux, des questions d’attachement politique. Mais à y voir de plus près, l’on se rend vite compte que plusieurs partisans, voire même les leaders politiques, peinent réellement à définir une vision claire à leur lutte politique. Les orientations sont souvent rattachées au soutien à un individu, au détriment d’une véritable ligne directrice, basée sur un système d’idées fort, prédéfini, qui caractérise l’essence même d’un engagement politique clair.

Certains pays à travers le monde, présentés comme les plus grandes démocraties de nos sociétés contemporaines, ont pourtant fixé les bases d’un modèle politique à partir duquel plusieurs autres nations pourraient s’en inspirer. Contrairement aux pratiques habituelles, il faut rappeler qu’une idéologie politique consiste en un ensemble d’idées, de principes, de doctrines, de mythes ou de symboles qui forment une vision descriptive du monde et de la société.

Au regard de ces éléments, il est évident que les partis politiques, les leaders mais aussi les partisans, doivent être animés par des orientations idéologiques et des valeurs clairement définies. Les idéologies politiques américaines, par exemple, s’alignent traditionnellement sur le spectre politique gauche-droite. La plupart des américains se définissent comme conservateurs, libéraux ou modérés. Le conservatisme américain contemporain comprend le conservatisme social et le conservatisme fiscal.

En France, un autre exemple, pays à partir duquel plusieurs acteurs politiques gabonais s’appuient pour éclore, présente deux bords dominant en termes d’idéologie politique, notamment la Gauche et la Droite. La première citée met en avant, l’égalité entre les gens ou encore la solidarité. La Gauche pense qu’il faut défendre les intérêts d’un groupe plutôt que ceux d’une personne. La Droite quant elle est avant tout attachée à l’idée de liberté, notamment celle de prendre des initiatives. La définition d’un modèle économique favorable à l’essor du pays, c’est l’un des points importants défendus.

Le système politique gabonais sera mis à l’épreuve au soir du 12 avril 2025, avec l’élection du président de la République que le peuple aura choisi comme guide pour présider à la destinée du pays. Toutefois, ce choix devrait être animé par des convictions politiques, éthiques, idéologiques et culturelles solides. Une nécessité, si l’on souhaite sortir des pratiques anciennes, axées sur le marchandage des voix et de la manipulation des consciences.

Read Previous

Sénégal/FMI : l’institution financière révèle une dissimulation de 4 250 milliards de francs CFA de dette de l’ancien président Macky Sall

Read Next

Système d’évaluation et de notation des agents publics : Ndong Sima convie les responsables d’administrations à une réunion d’urgence

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *