Rudain-Frayse OKANA 
Le 27 septembre dernier a été marqué au Gabon, sur le plan politique, par la tenue d’un double scrutin, notamment les Législatives et Locales, à travers lequel 954 849 électeurs ont été convoqués aux urnes. Au sortir de ce premier « round », certaines formations politiques ont su tirer leur épingle du jeu, à l’instar de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), le parti présidentiel. Dans le même temps, l’écurie censée jouer le rôle de challenger, le Parti démocratique gabonais (PDG), ancienne formation au pouvoir, a connu quelques débâcles sur le terrain, principalement lors du duel tant attendu entre le SG de l’UDB, Mays Mouissi et Yves Fernand Manfoumbi, porte étendard du PDG dans le département de la Dola. Le premier cité a pris le dessus dans l’une des rares confrontations directes entre les deux parties, car dans certaines régions du pays, le compromis et les alliances ont été les stratégies privilégiées par les deux camps, renforçant ainsi l’incompréhension et la colère de certains électeurs.
Le 11 octobre prochain, le collège électoral va de nouveau être convoqué, cette fois-ci, pour le second tour des Législatives.
En ballotage défavorable dans certaines localités du pays, le PDG peut cependant compter sur un soutien qui défraie la chronique, en plus de susciter un rejet catégorique de la part de plusieurs compatriotes. En effet, depuis quelques jours déjà, plusieurs informations concordantes font état d’une éventuelle alliance entre le PDG et l’UDB, dans ce qui s’apparente à une « opération de sauvetage » d’urgence.
Et les dernières nouvelles sont venues confirmer ce que plusieurs analystes politiques avaient déjà pressenties. En effet, l’on apprend de sources bien informées que du côté de Mayumba, dans le département de la Basse-banio, l’UDB aurait décidé de retirer sa candidate aux Législatives, Tatiana Bouyou, au profit de celle d’Angélique Ngoma, secrétaire général du PDG. Si la SG dudit parti semble avoir trouvé faveur auprès des UDBistes, pour celle-ci la manœuvre demeure, cependant risquée, car les électeurs conquis à la cause de Tatiana Bouyou, député de la Transition, restent dans la confusion.
Ce revirement de situation impulsé par l’état-major de l’UDB place de facto Angélique Ngoma sur une voie royale vers l’Assemblée nationale. Il faut noter que, désormais, ce geste est perçu comme un signe avant-coureur de ce qui pourrait également se passer du côté du département de la Lolo-Bouenguidi, précisément à Koula-Moutou, où Blaise Louembe, président du PDG, pourrait également être « sauvé » par l’UDB, si la candidature de Hilarion Landa venait à être retirée.
