Christian Edou 
L’idée est quelque peu inhabituelle, mais elle tient la route. Dans une tribune parue dans l’Union du jour, Darius Enguengh Mintsa, docteur en psychopédagogie, et professeur certifié d’Histoire-Géographie, appelle les nouvelles autorités à « repenser la taxation des boissons pour financer l’Éducation au Gabon ».
Un mécanisme de financement qui a fait ses preuves dans plusieurs pays tels que la France ou le Royaume-Uni. Mais une initiative que commande surtout la réalité gabonaise, faite d’une surpopulation en milieu scolaire, et d’un faible financement de ce secteur par les pouvoirs publics (seulement 4% du PIB). Tout le contraire de la production des boissons alcoolisées et gazeuses, qui a atteint 280 millions de litres ces 4 dernières années, selon les données du ministère de l’Économie.
« Le coût moyen de construction d’un établissement étant de 5,5 milliards de francs CFA, une taxe de 50fcfa par litre de boisson vendue pourrait rapporter près de 15 milliards de FCFA par an au budget de l’État. Un montant à revoir à la hausse en considérant la taxation des boissons importées. Avec ces ressources, il est possible de construire au moins trois complexes scolaires du secondaire chaque année », a estimé l’analyste.
Terminant sur les raisons profondes de cette proposition, le Dr Darius Enguengh Mintsa estime que l’éducation reste un secteur essentiel pour tout pays, quand la consommation de boissons alcoolisées et gazeuses s’avère « non essentielle », et néfaste pour la santé publique.
