1 septembre 2025

Gabon /Titre foncier : entre promesse juridique et réalité sociale

Au Gabon, l’obtention du titre foncier repose sur un cadre législatif hérité de l’époque coloniale, réactualisé notamment à travers le Code foncier de 2012. En principe, ce dispositif vise à garantir la sécurité juridique des droits de propriété, à favoriser l’investissement foncier, et à prévenir les conflits liés à l’occupation des terres. Pourtant, dans la pratique, ce processus demeure long, coûteux et opaque, transformant une démarche administrative en véritable épreuve, surtout pour les citoyens les plus modestes.

Le titre foncier, censé être un simple document juridique, s’est mué en symbole de reconnaissance sociale et politique en ce qui est de la question du logement au Gabon. En effet, le détenir revient souvent à bénéficier d’un certain prestige institutionnel, accessible principalement à ceux qui disposent de : bonnes connexions au sein de l’administration publique, des ressources financières importantes, ou d’un ancrage dans les cercles du pouvoir. Pourtant, ce qui ne devrait pas être le cas. Du coup,
cette réalité accentue les inégalités en matière d’accès à la propriété légale.

En zones rurales, par exemple, la terre est encore largement régie par les droits coutumiers, perçue comme un bien collectif appartenant à la famille élargie ou à un clan. Ces formes traditionnelles d’appropriation se heurtent souvent à la logique individualiste du titre foncier moderne, générant une tension persistante entre deux visions du foncier.

C’est dans ce contexte que cette situation, dans sa profondeur, mérite d’être bien revue par les plus hautes autorités de l’État, afin de permettre à un grand nombre de Gabonais de pouvoir obtenir ce document qui est très important dans le domaine de l’obtention d’une propriété.

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