
Le Conseil des ministres, réuni le dimanche 5 janvier 2025, a annoncé la tenue d’une session extraordinaire du parlement gabonais du 10 au 20 janvier. Convoquée par décret présidentiel, conformément à l’article 43 de la Constitution, cette session sera dédiée à l’examen et à l’adoption du projet de Loi organique portant réforme du Code électoral. Cette étape s’inscrit dans la dynamique de la transition politique en cours, dirigée par le président Brice Clotaire Oligui Nguema, qui place la refonte du cadre électoral parmi ses priorités.
Adoptée par Référendum le 16 novembre 2024, la nouvelle Constitution impose une mise à jour des textes législatifs pour s’aligner avec les principes de transparence et d’inclusion promus par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI). Le nouveau Code électoral en discussion vise à établir un cadre crédible et équitable pour les élections présidentielle, législatives et locales prévues en 2025. Il constitue une réponse aux attentes pressantes de la population gabonaise et de la communauté internationale, qui considèrent cette réforme comme une étape clé pour restaurer l’ordre constitutionnel et renforcer la démocratie.
Le parlement, composé de membres de l’Assemblée nationale et du Sénat désignés dans le cadre de la Transition, devra examiner avec soin les dispositions de ce projet de loi. Les débats pourraient s’avérer houleux, notamment sur des questions sensibles telles que les critères de candidature, les modalités de vote ou encore la gestion des listes électorales. Ces discussions seront particulièrement surveillées, car elles déterminent les garanties d’un processus électoral transparent et équitable.
Cette session extraordinaire représente une étape décisive pour la réussite de la transition politique au Gabon. L’issue des travaux parlementaires aura un impact significatif sur le retour à une démocratie apaisée et sur la crédibilité des scrutins à venir. Les réformes attendues du Code électoral sont perçues comme un test de l’engagement des autorités de Transition à respecter leurs promesses de restaurer la confiance dans les Institutions et de garantir des élections libres et démocratiques.