Gestion publique : le FMI distribue des bons points aux autorités de la Transition

Une délégation de l’institution de Bretton Woods a séjourné récemment au Gabon, où elle a rencontré et échangé avec le pouvoir de Libreville et les partenaires.

Les récentes discussions entre le Gabon et le Fonds monétaire international (FMI) ont été fructueuses. En effet, en séjour dans notre pays du 23 janvier au 6 février de cette année, une équipe de l’institution de Bretton Woods a eu des échanges ouverts et objectifs avec les autorités de la Transition et les partenaires techniques.

Des entretiens qui se sont essentiellement focalisés sur la redynamisation de la croissance économique et l’augmentation du niveau de vie des populations. Ceci à travers l’accroissement des réformes structurelles et une meilleure transparence, tout en garantissant la soutenabilité budgétaire et une bonne gestion des finances publiques.

Au cours de cette mission conduite par Aliona Cebotari, la délégation du FMI a mesuré les défis auxquels le Gabon est confronté. Des défis liés à la chute de la production de l’or noir, à la stagnation du revenu par habitant, au taux de chômage élevé, à la gouvernance qui laissait à désirer sous l’ancien régime et à une situation budgétaire inconstante. Et pour lesquels les autorités de la Transition ont dû prendre des mesures louables pour plus de transparence et une amélioration de l’administration des finances publiques.

D’où les encouragements du FMI à la mise en place des mesures plus vigoureuses, à l’effet d’assurer la soutenabilité de la situation budgétaire, d’accentuer les réformes en matière de transparence et de relancer la croissance. « Après un ralentissement en 2023, la croissance devrait s’accélérer en 2024-25 pour atteindre 3%, grâce au dynamisme du secteur non pétrolier. A moyen terme, elle se stabiliserait légèrement en dessous de ce niveau mais la croissance potentielle dépendra fortement de la mise en œuvre des réformes qui s’imposent », Aliona Cebotari.

Non sans ajouter que « vers la fin de l’année 2023, l’inflation a baissé en dessous du plafond régional de 3% et elle resterait autour de ce niveau en l’absence de nouveaux chocs. De même, la croissance du crédit, financée par l’augmentation des dépôts, est forte malgré le resserrement de la politique monétaire régionale ».

Elle a néanmoins alerté sur une diminution progressive, à moyen terme, du solde du compte courant qui a connu un fort excédent ces dernières années, grâce à la hausse des prix des matières premières. Cette atténuation devrait être liée à la baisse des recettes pétrolières.

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