
Hier, au cours de leur rencontre, le ministre des Mines, Hervé Patrick Opiangah, et les responsables de la société Maboumine ont longuement échangé sur cette probabilité, en tenant compte de toutes les promesses de ce gisement situé entre les provinces du Moyen-Ogooué et de la Ngounié.
L’actualité minière du Gabon était au centre de tous les intérêts hier, lundi 4 décembre 2023. Après la cérémonie de lancement de l’exportation des premières tonnes du minerai de fer de Belinga, le ministre des Mines, Hervé Patrick Opiangah et des techniciens de son département ont eu une importante réunion avec Christian Kerangall et Boulingui Boulingui, respectivement président du conseil d’administration et directeur général de la société Maboumine.
Occasion pour les deux parties d’aborder tous les aspects de ce projet dont on parle depuis longtemps, mais qui peine à décoller véritablement. Hervé Patrick Opiangah et ses interlocuteurs ont surtout évoqué la relance de ce projet mis en veille depuis quelque temps. « La rencontre du jour nous a donné l’opportunité de faire une mise au point concernant le projet Mabounié. Ensemble, nous avons regardé les perspectives et vu ce qu’il était possible de faire, non seulement pour préserver le site, mais aussi pour relancer sérieusement ce projet dans les années à venir », a déclaré Christian Kerangall.
Mabounié est considéré comme un véritable scandale géologique, en ce sens qu’il recèle plus d’une vingtaine de métaux de haute valeur. En effet, ce gisement contient notamment du niobium, des Terres rares, des faibles quantités d’uranium, du titane, du tantale, des phosphates et du scandium. Des éléments pour la plupart hautement stratégiques, en raison de leur importance économique, de leur offre limitée, et de leurs domaines d’application en pleine croissance.
Son potentiel économique avait été confirmé par une étude de faisabilité préliminaire réalisée en 2016. Le projet présente un taux de rentabilité interne (TRI) compris entre 18 et 19%. Ainsi, la production annuelle de 14 500 tonnes de ferroniobium et 18 000 tonnes de Terres rares générerait-elle un chiffre d’affaires de 1500 millions de dollars US, soit environ 950 milliards de FCFA par an.
En considérant toutes ces promesses, le ministre des Mines a rassuré ses hôtes quant à la prise en compte de leur sollicitation. Le membre du gouvernement a instruit ses services à travailler de concert avec les ministères concernés pour la relance urgente des activités de ce projet situé à cheval entre les provinces du Moyen-Ogooué et de la Ngounié.