Christian Edou 
Attendu pour ce week-end, le gouvernement de la transition du Gabon a bel et bien été publié ce samedi à 13h, pour une équipe ressoudée à 26 personnes, dont le chef de gouvernement, et 3 ministres délégués.
Une équipe qui brille par le mixte qu’on y retrouve, entre, d’une part, de vieux baroudeurs de la politique gabonaise à l’estime quelque peu intacte, tels que le général Flavien Nzengui Nzoundou (Travaux publics), ou Charles Mba (Comptes publics), des rescapés du dernier gouvernement d’Ali Bongo Ondimba comme Raphaël Ngazouzet, muté à la Fonction publique, Hermann Immongault, délégué à l’Intérieur, tout comme Camélia Ntoutoume Leclercq, qui a été maintenue à l’Éducation nationale. Cette dernière récolte certainement les fruits de la bonne tenue de l’année scolaire dernière. Un exploit que peu de ministres avaient réussi ces dernières années.
Dans ce gouvernement, figurent aussi des membres de la société civile comme l’économiste et activiste Mays Mouissi, porté au ministère de l’Économie. Ou encore, le leader syndical des médecins fonctionnaires, Dr Adrien Mongongou, nommé ministre de la Santé. Le tout accompagné de militaires bien évidemment, dont le colonel Maurice Ntossui qui se chargera du délicat département des Eaux et Forêts, où encore, du Lieutenant-Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, qui hérite de la Communication, après avoir, jusque-là, lu l’ensemble des communiqués du CTRI depuis la prise de pouvoir des militaires.
Les Gabonais attendent désormais de voir ce gouvernement à l’action par rapport à la vision du président de la Transition, à savoir : régler les questions urgentes, mais surtout, poser les jalons d’un Gabon nouveau, en vue d’un retour prochain d’un civil à la tête du pays.
