Grève des écogardes de l’ANPN : un mois de salaire versé, mais le mouvement continue

Le Syndicat national des écogardes du Gabon (SYNEG) ne relâche pas la pression. Bien que l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) ait versé un mois de salaire sur les trois réclamés, les grévistes ont décidé malgré tout d’accentuer leur mobilisation. La grève générale illimitée, entamée le 11 novembre dernier, se poursuit jusqu’alors, car les écogardes exigent la satisfaction totale de leurs revendications.

« Nous n’avons pas touché nos salaires de septembre et octobre, et voilà que novembre commence sans aucune garantie de paiement. C’est inacceptable ! », a déclaré un gréviste. En plus de réclamer le paiement des arriérés de salaires, les écogardes exigent la mise en place d’une assurance maladie complémentaire et l’attribution d’une prime de risque. Leurs revendications, qui figurent depuis des années, dans un cahier de charges, restent à ce jour sans suite.

Sous l’autorité de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), rattachée à la présidence de la République, les écogardes veillent sur les 13 Parcs nationaux du Gabon, représentant 11 % du territoire national. Créées en 2002, à l’initiative de l’ancien président Omar Bongo Ondimba, ces aires protégées sont au cœur de la stratégie de conservation du pays. Sur le terrain, les écogardes doivent faire face à des défis majeurs, notamment le braconnage et l’exploitation illégale des ressources naturelles, des missions à haut risque.

Malgré leur rôle crucial dans la protection desdits parcs, les écogardes ne bénéficient pas du statut de fonctionnaire. Leur rémunération dépend de la subvention de l’Etat et jusque-là irrégulière, une situation que déplore Omer Ntougou Ndoutoume, secrétaire exécutif de l’ANPN : « les écogardes sont payés en fonction des financements alloués », a-t-il confié.

Cette grève met en lumière les défis structurels et financiers de la conservation environnementale au Gabon. Alors que les écogardes luttent contre le braconnage et l’exploitation illégale des ressources naturelles, leurs conditions de travail restent précaires. L’absence de statut stable les expose à une insécurité financière et limite la reconnaissance de leurs missions essentielles. Une situation qui soulève des questions sur l’engagement réel des autorités envers la préservation des Parcs nationaux, pourtant essentiels à la biodiversité et à l’écosystème national.

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