
La question de l’exploitation des ressources naturelles du Gabon reste une thématique qui ne cesse de susciter des convoitises, tant sur le plan local qu’international. Si certaines d’entre elles font l’objet d’exploitation légal, comme le manganèse et le pétrole, d’autres nourrissent un marché noir toujours aussi opaque et met à mal les efforts gouvernementaux en matière de mobilisation des ressources financières pour soutenir les investissements dans le cadre du développement social, économique et politique. C’est le cas du secteur de l’orpaillage, où plusieurs réseaux d’exploitants illégaux exercent en toute impunité à travers le pays. C’est en réponse à ce phénomène que les Forces de Défense et de Sécurité sont déployés sur le terrain pour redresser la barre.
C’est dans cette optique que la Garde Républicaine, en mission dans la région du Haut-Ogooué, précisément à Bakoumba, dans le département de Lekoko, a mis la main sur 21 orpailleurs illégaux.
Il s’agit de dix (10) gabonais et 11 ressortissants congolais qui ont été interpellés dans la forêt de la localité de Bakoudou, dont Bakoumba est le chef-lieu. Les indélicats ont été arrêtés alors même qu’ils étaient en pleine activité d’extraction de l’or à l’aide d’outils de fortune, a rapporté des sources proches du dossier. Surpris par l’intervention des éléments des Forces de Défense, les hommes se sont rendus. Comme si cela ne suffisait pas, les ressortissants congolais se trouvaient en territoire gabonais clandestinement, car ayant passé la frontière illégalement, à travers la forêt.
Une initiative qu’ils ont très vite regretté après avoir vu débarquer les éléments de la Garde Républicaine, qui, après l’opération, ont remis les exploitants illégaux entre les mains de l’antenne régionale de la Direction générale des recherches (DGR) basée à Franceville, chef-lieu de la province du Haut-Ogooué.
Désormais, chacun devrait répondre de ses actes devant les autorités judiciaires. Bien que ces individus aient été interpellés, il faut noter que cet épisode soulève à nouveau la problématique de la protection de nos ressources naturelles. Une nécessité, car aujourd’hui, plus que jamais, des efforts doivent être multipliés pour rendre moins perméables nos frontières.