Rudain-Frayse OKANA 
Henri-Claude Oyima, président-directeur général de BGFIBank, prévoit de quitter ses fonctions à la tête de la première banque du Gabon dans les prochaines semaines. Actuellement ministre d’État en charge de l’Économie, des Finances, de la Dette et de la Lutte contre la vie chère, il reconnaît l’incompatibilité entre ses responsabilités gouvernementales et son rôle à la direction de l’institution bancaire.
Dans une interview accordée à TV5Monde Afrique le 26 mai, Oyima a souligné l’importance de garantir une transition harmonieuse. « En tant que dirigeant responsable, je me dois d’amorcer un atterrissage en douceur pour préserver les intérêts des actionnaires, clients et fournisseurs », a-t-il précisé. Il assure que son départ se fera « selon les règles de gestion d’une entreprise responsable », dans le respect du calendrier établi avec les actionnaires de BGFIBank.
Au-delà de son rôle à BGFIBank, le ministre gabonais envisage également de se retirer de la présidence du Conseil d’administration de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), un poste qu’il occupe depuis plusieurs années.
Henri-Claude Oyima, un homme du secteur privé, a accepté sa nomination au gouvernement malgré plusieurs refus auparavant. Selon lui, sa décision est guidée par son désir de contribuer à la transformation du Gabon, sous la direction du président Brice Clotaire Oligui Nguema, qu’il juge porteur d’un projet « profond et transformateur » pour le pays. « Le pays a besoin de toutes les forces », a-t-il ajouté, soulignant l’importance de mettre son expertise au service de cette nouvelle vision.
Le départ d’Henri-Claude Oyima, figure incontournable du secteur privé gabonais, marque un tournant dans sa carrière, mais aussi dans l’avenir de BGFIBank et de ses projets en cours.
