La Rédaction 
Le Gabon amorce un virage stratégique dans le domaine de l’Intelligence artificielle (IA) avec la tenue d’un atelier national, hier, consacré à la gouvernance éthique de cette technologie émergente. Organisé par le Bureau de l’UNESCO, en collaboration avec le ministère de l’Économie numérique et la Commission nationale gabonaise pour l’UNESCO, l’évènement s’est déroulé au Centre gabonais de l’innovation (CGI).
Pour mener à bien l’atelier qui s’est ouvert sur l’IA, à Libreville, deux panels ont structuré les échanges : l’un consacré à la gouvernance et aux normes de l’IA et l’autre à l’innovation éthique. En effet, cette rencontre a réuni un large éventail d’acteurs, notamment des experts, des startups, des institutions publiques et des membres de la société civile. Tous ont partagé une ambition commune : poser les fondements d’une stratégie nationale de l’IA respectueuse des droits humains, de la transparence et des réalités locales.
Le directeur du CGI, Landry Stephane Zeng Eyindanga, a souligné l’importance de construire un cadre réglementaire solide pour garantir la souveraineté des données, prévenir les discriminations algorithmiques et encadrer les usages de l’IA dans les secteurs clés comme la santé, l’éducation et l’administration.
De son côté, Dr Fred Paulin Abessolo Mewono, le représentant de la Commission nationale pour l’UNESCO, a insisté sur l’importance d’une approche inclusive et ancrée dans les contextes culturels nationaux, loin d’un simple exercice technique réservé aux spécialistes. Pour le Bureau de l’UNESCO, représenté par Dr Thierry Nzamba Nzamba, l’enjeu est important : maximiser les opportunités offertes par l’IA tout en prévenant ses dérives. L’organisation s’engage donc à soutenir le Gabon dans la construction d’un cadre éthique et participatif, favorable à l’innovation et au développement durable.
Pour ce faire, Aline Sylvie Minko-Mi-Etoua, secrétaire générale du ministère de l’Économie numérique, a précisé les principaux objectifs visés par l’atelier, à savoir : sensibiliser, initier un dialogue constructif sur les normes et l’éthique de l’IA et recueillir des contributions pour bâtir une stratégie nationale inclusive.
