8 juin 2009-8 juin 2023. Il y a 14 ans, s’éteignait à Barcelone (Espagne), le président Omar Bongo Ondimba, à l’âge de 73 ans, et après 42 ans à la tête du Gabon.
Dans l’imaginaire populaire, l’évocation de ce personnage central de l’histoire de notre pays rime avec une certaine idée politique, une certaine époque, faite de…plus d’État-providence. « Au temps de Bongo-père, les choses étaient beaucoup plus faciles que maintenant », peut-on encore entendre chez de nombreux nostalgiques.
C’est que durant son magistère, et notamment de la fin des années 1970 au début des années 2000, le Gabon a connu un pic en terme de revenus/population. Avec une gouvernance inclusive, d’aucuns diraient même villageoise, chacun avait l’impression de bénéficier « du fruit de la chasse ».
À son décès en 2009, le Gabon n’était plus le même émirat pétrolier. Il ne produisait plus que 13 millions de barils de pétrole par an, alors que 10 ans auparavant, sa production annuelle avoisinait 20 millions de barils. Les mines d’uranium avaient fermé. La crise économique mondiale aidant, la situation sociale était plus que tendue.
Un contexte difficile qui a nécessité que les Gabonais se réinventent, notamment à travers l’entrepreneuriat, ou la réorientation vers des métiers moins nobles. On peut dès lors comprendre cette nostalgie qui rime avec le temps d’Omar Bongo Ondimba. Surtout que les fruits de cette adaptation de la société gabonaise ne sont pas encore visibles par tous.