
Il s’agit d’une application qui vise à améliorer les recettes de l’Etat.
Mays Mouissi, ministre de l’Economie et des Participations, a présidé, hier lundi 8 avril 2024, la cérémonie de lancement officiel de la plateforme Digitax Gabon pilotée par la Direction générale des impôts (DGI). Une plateforme pour améliorer l’offre de téléprocédure de la DGI par un système intégré. «Elle permet à la fois aux contribuables de mieux remplir leurs obligations déclaratives et de paiement, et aux agents de l’administration fiscale de mieux exercer leurs missions de contrôle de leurs aptitudes et de la sincérité des chiffres déclarés et des paiements effectués», a indiqué le ministre Mouissi.
«Cette solution, qui consacre une avancée considérable dans le processus de dématérialisation de l’administration fiscale, entraînera une croissance significative de nos recettes. Il en a été ainsi en Île Maurice, au Mali et à Madagascar, des pays qui ont réussi ce type de réformes avant le Gabon», a renchéri Éric Boumah, le directeur général des impôts. Selon lui, «l’expérience vécue par ces Etats a démontré que quand toutes les parties jouent bien leur partition, les recettes collectées peuvent passer du simple au double».
A travers le monde, les administrations fiscales se tournent vers le numérique pour améliorer les services publics de l’impôt fournis aux contribuables et accroître les recettes de l’Etat. Ne faisant pas exception, le Gabon s’est inscrit dans cette dynamique depuis plus de 10 ans.
Éric Boumah a précisé que «pour permettre aux contribuables de remplir en ligne leurs obligations déclaratives et de paiement, la DGI s’est en effet engagée dans le projet e-t@x en 2011». A l’en croire, cette plateforme a permis à plus de 2000 contribuables de déclarer et payer leurs impôts et taxes en lignes. Ce qui, pour la DGI, est un réel motif de satisfaction.
Cependant, les contribuables ont eu des difficultés dans la gestion de leurs relations avec les services fiscaux. De même, le manque d’interface avec l’ancienne application-métier des agents des impôts baptisée LIIR n’a pas permis à l’administration de suivre correctement le respect par les contribuables de leurs obligations déclaratives et de paiement, en raison des retards accusés dans la réception des informations transmises par eux. C’est fort de cela que cette même administration a jugé utile d’améliorer son offre de téléprocédure avec le projet Digitax.
Cette solution est donc un système intégré reposant sur trois composantes. D’abord sur la deuxième version de la plateforme e-t@x construite pour corriger les insuffisances de l’ancienne et pour gérer un nombre de contribuables beaucoup plus grand. Désormais, grâce à cette nouvelle plateforme, les entreprises gérées dans les centres des impôts des petites entreprises et des particuliers (CIPEP) vont pouvoir bénéficier aussi des facilités liées à l’utilisation des téléprocédures.
Il y a ensuite la console e-banque, qui va dorénavant faciliter le rôle joué par les banques et le Trésor public dans le recouvrement des impôts et taxes en ligne. Les contribuables pourront ainsi mieux gérer leurs paiements en ligne grâce aux possibilités offertes de faire des paiements fractionnés et des paiements multi-banques.
Enfin, il y a la plateforme Digitax. Bien que l’application ait été retenue pour désigner le projet actuel dans son ensemble, il conviendrait de retenir qu’il s’agit ici de la plateforme opérationnelle des agents de la DGI, à travers laquelle ils vont désormais recevoir les déclarations des contribuables, suivre les paiements effectués, recevoir et transmettre les pièces de procédures ou échanger des courriers avec les contribuables.
Pour Mays Mouissi, «cette évolution s’inscrit parfaitement dans le cadre de la modernisation de l’administration publique décidée par les plus hautes autorités de la République». Cette solution sera déployée progressivement sur l’ensemble des services opérationnels de la DGI, pour couvrir tous les contribuables suivis.