Gabonais âgé de 38 ans. E.M a été interpellé par la Police judiciaire, suite à la dénonciation par ses filles qui l’accusent d’avoir abusé sexuellement d’elles pendant près de 10 ans.
L’histoire de E.M est digne d’une science occulte. En l’espace d’une décennie, cet homme de 38 ans est devenu le père et grand-père des enfants, non seulement de sa fille, mais aussi de celles de sa compagne.
Entre 2014 et 2016, il rencontre une dame en instance de divorce et mère de deux filles à l’époque âgées respectivement de 12 ans et 14 ans. Elle est cadre dans une grande entreprise de la place. Lui n’avait qu’une enfant de 13 ans.
En courtisant cette femme, il lui aurait fait croire qu’elle est persécutée aussi bien par des collègues que des membres de sa famille. Et même par le père de ses enfants qui tenterait de nuire mystiquement aux fillettes. Et que, si elle acceptait d’être avec lui, il l’aiderait à combattre les mauvais esprits.
Le stratagème a finalement bien fonctionné. La dame ayant accepté l’idylle proposée par E.M, Gabonais sans emploi.
Le couple et les trois gamines s’installent alors à Owendo, aux frais de l’amante, convaincue d’être enfin tombée sur un cadeau du ciel. Une fois ensemble, l’homme commence sa « phase de délivrance et de protection spirituelle », dans une pièce soigneusement aménagée.
L’une après l’autre, pendant que la chérie est à son lieu de travail, il asperge les trois filles d’une eau rendue noire par diverses feuilles et écorces d’arbres. Puis, en tenue d’Adam et Eve, il demande à chaque fillette, toujours à tour de rôle, de s’asseoir sur son sexe pour la « pénétration purificatrice ».
Plus tard, la compagne est affectée à Moanda, dans la province du Haut-Ogooué. Elle déménage donc avec sa petite famille, y compris l’homme qui a réussi la prouesse de l’empêcher de voir désormais ses parents. Et, là-bas, il va continuer sa basse besogne.
Le supplice des filles devenues majeures a pris fin lorsque le fils de E.M né d’une autre relation y est allé pour un court séjour. Ne pouvant plus supporter la situation, ses sœurs lui ont avoué le déshonneur qu’elles subissaient depuis leur tendre enfance.
Le garçon a attendu sagement de revenir à Libreville avec les filles, qui venaient se faire établir des passeports, pour dénoncer le père incestueux auprès des agents de police. Dans leur récit, elles expliquent avoir même été contraintes d’avorter plusieurs fois.
Au fil des années, les trois filles ont finalement accepté de devenir mères. Aujourd’hui, l’une d’elles a même déjà deux enfants et l’autre un seul. Informés de la présence de E.M dans les locaux de la direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI), les éléments l’y ont interpellé. Il aurait reconnu les faits à lui reprocher.
Selon les flics, le père incestueux avait déjà fait la prison pour « faux et usage de faux ». En fait, il s’était servi des documents administratifs de son frère pour intégrer les corps habillés.