Indemnisations : les déguerpis de Plaine-Orety-Boulevard exigent la liste des bénéficiaires

C’est sous la bannière d’un collectif que les anciens habitants des quartiers Plaine-Orety, Boulevard et Derrière l’Assemblée nationale ont décidé de faire entendre leurs voix face à la situation qu’ils traversent actuellement. À l’occasion d’une déclaration de presse récemment tenue, ces derniers sont revenus sur les déclarations des autorités, faisant état de ce que plusieurs d’entre eux auraient reçu des indemnisations avant d’être délogés de leurs habitations. Chose qu’ils réfutent tout en réclamant la mise à disposition de la liste qui confirme le contraire de ce qu’ils soutiennent comme position.

Réunis en collectif, les anciens habitants de Plaine-Orety-Boulevard ont exprimé leur mécontentement lundi dernier, à Libreville, lors d’une déclaration de presse. Ils exigent la publication de la liste des personnes ayant bénéficié des indemnisations de la part de l’État, ainsi que l’ouverture d’une enquête indépendante. Une prise de position qui a pour objectif d’enrayer toutes les zones d’ombres qui entourent cette affaire.

Depuis le 02 juin dernier, les habitants desdits quartiers sont sans abris, conséquence de l’opération de déguerpissement lancée dans le cadre du projet dit « Boulevard de la Transition ». Un timing qui jusqu’à présent laisse émerger plusieurs interrogations. Pourquoi maintenant ? Quel est le véritable objectif de cette vaste opération ? Le développement du pays devrait-il être un argument suffisant pour humilier les Gabonais ? Autant de questions qui peinent à trouver de réponses.

Quoi qu’il en soit, les habitants touchés par cette initiative quelque peu »controversée » sont prêts à une confrontation pour faire jaillir la vérité :
« nous, anciens résidents du quartier situé derrière l’Assemblée nationale et l’ambassade de Chine, jetés à la rue sans préavis, sans relogement, sans justice, prenons aujourd’hui la parole pour rétablir la vérité, exiger réparation et appeler à un débat contradictoire public face aux autorités », a déclaré Grévice Ndong Ovono, représentant des déguerpis, avant d’ajouter que : « si ces indemnisations sont réelles, qu’ils publient les listes : noms, montants, procédures. Nous n’avons rien reçu. Le peuple réclame des preuves, pas des déclarations à la télévision ».

Un appel à la transparence dans un contexte où plusieurs versions émergent à travers l’opinion, sans pourtant répondre à ce problème. Désormais, plusieurs familles sont à la belle étoile, avec, pour beaucoup, des élèves en classe d’examen. Comment prôner l’excellence quand on s’érige soi-même en véritable obstacle pour l’atteinte de cet objectif ? A chacun d’interpréter.

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