
Depuis plusieurs mois déjà, le pays fait face à une augmentation significative d’accidents de la circulation tant sur les routes nationales qu’en agglomération. Une situation provoquée par la mauvaise conduite de certains usagers de la route, qui ne manque pas de compromettre des vies entières, malgré les nombreuses sensibilisations. Les causes de tels drames sont multiples, variant d’un chauffeur à un autre. Dans ce cas, que faut-il faire pour réduire la montée de ce phénomène ?
Bien qu’il y ait encore des difficultés à avoir des chiffres réguliers et exacts sur le nombre d’accidents enregistrés au quotidien sur les routes du Gabon, il y a tout de même un constat patent qui est fait, celui de la hausse vertigineuse du nombre d’accidents de la circulation.
En effet, les routes gabonaises sont devenues de véritables pistes de rallye pour certains conducteurs, souvent appelés ‘’chauffards’’ par les populations excédées par ce type de comportement. Ce phénomène soulève ici la question de la sécurité sur nos routes et, surtout, en cette saison sèche.
Pour rappel, il y a de cela quelques années, le manque de voies praticables dans les capitales provinciales était une des causes majeures des accidents de la circulation. Mais aujourd’hui, malgré les nombreux travaux d’aménagement effectués par les pouvoirs publics, afin de fluidifier le trafic vers l’intérieur du pays, il se trouve que certains chauffeurs ne manquent pas de zèle pour étaler leur prouesse, sans pourtant se soucier des vies à bord de leur véhicule. Une véritable course contre la montre surtout pour les conducteurs de véhicules d’agences de voyage, qui ont enregistré de nombreuses tragédies.
Pour tenter de freiner cette recrudescence d’accidents de la circulation, plusieurs campagnes de sensibilisation sont menées chaque année par certaines entités telles que : la Direction générale de la sécurité routière (DGSR), l’Organisation Non Gouvernementale (ONG) ‘’Sens unique’’ et bien d’autres organismes. Mais, malgré ces efforts, la courbe d’accidents semble ne pas se plier. Une problématique qui devrait interpeller davantage autant les pouvoirs publics que les usagers de la route eux-mêmes.
Face à cet état de fait, il y a lieu de se demander si c’est le nombre de campagnes de sensibilisation et leur fréquence qui sont peu nombreuses, ou encore les moyens pour atteindre les cibles visées qui ne sont pas très adaptés. Toutefois, une autre problématique peut être soulevée, à savoir celle liée à la mentalité des conducteurs.
A ce propos, le changement de mentalité s’avère être un problème épineux à traiter depuis la racine, par exemple en corsant les sanctions contre tous contrevenants qui se seraient rendus coupables d’une infraction au code de la route ou en arrimant le pays aux nouvelles technologies de surveillance routière à l’instar des radars à flash.
C’est d’autant plus important, au moment où bon nombre de Gabonais s’apprêtent à prendre les routes du pays pour les vacances, toutes ces interrogations valent leur pesant d’or, si l’on ne souhaite pas connaître d’autres drames comme ceux que l’on a connu de par le passer et qui ont endeuillé de nombreuses familles.