La Rédaction 
Une mini-tornade a récemment semé la désolation dans le quartier Lipe, à Port-Gentil. Vers 10 heures, des vents violents ont balayé cette zone habitée principalement par une communauté de pêcheurs béninois et togolais, causant d’importants dégâts matériels. Si aucune perte en vie humaine n’est à déplorer, plusieurs personnes ont été légèrement blessées et des dizaines de familles se retrouvent sans abri.
Les témoignages des sinistrés traduisent le choc provoqué par cet évènement inédit. Étienne Dossou, habitant depuis 20 ans au Gabon, confie : « je n’ai jamais rien vu de tel. En quelques secondes, ma toiture a été emportée. » De nombreuses maisons ont vu leurs plafonds s’effondrer, des moteurs et pirogues ont été emportés, et le quartier est désormais privé d’électricité. Lipe, transformé en un « quartier fantôme », porte les stigmates d’une violence climatique exceptionnelle.
Les autorités locales se sont rapidement mobilisées pour évaluer les dégâts et apporter une aide d’urgence aux sinistrés. Cependant, cette catastrophe soulève des interrogations sur la qualité des constructions et la vulnérabilité des infrastructures face à de tels phénomènes climatiques. Les experts mettent en garde contre l’aggravation de ces évènements extrêmes, liée à l’augmentation des températures et à une atmosphère saturée en vapeur d’eau.
Malgré l’urgence, aucun dispositif de prévention ou d’alerte n’est en place pour anticiper les tornades dans la région. Les spécialistes insistent sur la nécessité d’une vigilance accrue dans cette période de vents forts qui frappe régulièrement Port-Gentil. Une meilleure préparation des populations et des infrastructures pourrait limiter les impacts de ces phénomènes imprévisibles.
Face à cette catastrophe, les habitants de Lipe, soutenus par les autorités et les communautés environnantes, s’organisent pour reconstruire leurs habitations. Cet évènement tragique rappelle l’importance de renforcer les capacités de résilience face aux défis climatiques croissants.
