Justice : BLA est toujours derrière les barreaux

Contrairement aux rumeurs sur sa mise en liberté, l’ex-messager intime du président de la République déchu le 30 août dernier, séjourne encore bel et bien à la prison centrale de Libreville, apprend-on de sources concordantes.

Non, Brice Laccruche Alihanga n’est pas sorti de prison ! L’ancien tout puissant directeur de cabinet du président déchu, Ali Bongo Ondimba, séjourne toujours à la grande maison d’arrêt de Libreville. L’information a été donnée ce lundi 11 septembre 2023 par les services compétents de la Sécurité pénitentiaire.

A ce jour, seuls Jean Rémy Yama, Renaud Allogho Akoué et Léandre Nzué ont quitté « Sans-familles », conformément aux instructions du président de Transition, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema. Comme pour ces derniers, Brice Laccruche Alihanga est incarcéré pour des faits de droit commun.

Le vendredi 29 octobre 2021, vêtu d’une chemise bleue et arborant une barbe de quelques jours, il avait été condamné à 5 ans d’emprisonnement ferme par le tribunal de Libreville et d’une amende de 5 millions de FCFA. Motif évoqué par la justice pour prononcer cette sentence : « délivrance indue de documents administratifs ».

Mais ce n’était qu’un motif parmi tant d’autres. D’autant que, nommé directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba en 2017, Brice Laccruche Alihanga, aujourd’hui âgé de 43 ans, est en détention depuis décembre 2019, dans le cadre de l’opération mains propres baptisée « Scorpion » visant des membres du gouvernement et de hauts fonctionnaires de l’époque. En fait, justement dans le cadre de cette affaire, la justice lui reproche toujours des faits de détournements de fonds publics, de blanchiment de capitaux, de concussion et d’association de malfaiteurs.

Si certains, considérés comme des proches sont aujourd’hui en liberté, il n’a jamais été question de libérer l’ex-bras droit du président déchu le 30 août dernier, dans la mesure où il a encore une affaire pendante devant le juge d’instruction. Et, apprend-on, c’est pour cette raison qu’il est toujours derrière les barreaux.