
Le Syndicat National des Magistrats du Gabon (SYNAMAG), a effectué sa traditionnelle sortie médiatique, afin de faire un point sur la situation du mouvement d’humeur qu’il a initié depuis le 13 janvier dernier. À l’occasion d’un point de presse animé hier, ce syndicat est revenu sur les raisons qui expliquent la pérennité du mouvement d’humeur qui dure depuis plusieurs mois déjà.
Réunis en assemblée générale au Palais de justice de Libreville, les magistrats gabonais se sont exprimés en faveur du maintien de leur mouvement de grève. Une décision qui se justifie par le fait que jusqu’à présent, aucun avis favorable a été accordé à leurs revendications. Notamment, l’application du statut général des magistrats, un texte censé garantir des avantages financiers et matériels essentiels à l’exercice de leurs fonctions.
Malheureusement, il n’en est rien depuis des années. Une situation qui touche directement les populations, qui peinent à comprendre ce qui se passe réellement. Pour ne rien arranger à la situation qui perdure depuis la levée de la suspension de grève, depuis 2022, aucune avancée significative n’a été constatée. Un fait que déplorent les magistrats. Parallèlement, les textes d’application de la loi portant statut des magistrats, bien qu’adoptés, demeurent toujours en attente de signature par l’Exécutif.
De son côté, la tutelle affirme qu’il y aurait des avancées par rapport à la situation, au grand étonnement des magistrats, qui dénoncent une « communication mensongère », tout en rappelant les raisons de leur mobilisation : « notre grève n’est pas un caprice, mais un moyen de lutte pour une justice digne et indépendante », ont-ils martelé.
Sans véritables solutions sur la table, la situation devient de plus en plus critique depuis un an déjà après que le bureau du SYNAMAG ait été reçu en audience par le Conseil supérieur de la magistrature, aucune avancée significative n’a encore été constatée. Vivement que les autorités compétentes trouvent des solutions immédiates à ce problème afin de soulager les usagers qui n’en peuvent plus.