La sœur aînée du chef de l’Etat déchu est soupçonnée de partenariat fictif avec Egis, entreprise française d’ingénierie française présente notamment dans les secteurs de l’aménagement et des infrastructures de transport. Elle aurait aidé la société à participer à la création de l’Agence nationale des grands travaux (ANGT), en échange d’une rétrocommission de près de 5,248 milliards de FCFA.
Journée cruciale pour Pascaline Mferri Bongo Ondimba ? Ce lundi, la fille aînée d’Omar Bongo Ondimba fera face à la justice française pour des soupçons de corruption, dans un procès inédit, apprend-on des sources judiciaires.
Lesquelles sources précisent que « l’ancienne directrice de cabinet du défunt président de la République gabonaise est jugée au Tribunal judiciaire de Paris ». Pour ainsi dire, l’ex-ministre des Affaires étrangères (1991-1994) est accusée de corruption passive d’agent public étranger.
Des médias français rapportent aussi qu’elle est soupçonnée d’être intervenue, en échange d’argent, pour aider une société française à décrocher un marché public au Gabon. Effacée quasiment depuis la mort de son père en juin 2009, c’est sur le plan judiciaire que Pascaline Mferri Bongo Ondimba va faire à nouveau parler d’elle.
Et elle sera bien présente à son procès, selon nos sources, pour tenter de disculper sur les soupçons de partenariat fictif avec Egis, une société française d’ingénierie présente dans les secteurs de l’aménagement, des infrastructures de transport, d’eau et du secteur de l’environnement. La sœur aînée du président déchu aurait aidé l’entreprise à participer à la création de l’Agence nationale des grands travaux (ANGT), devenue par la suite Agence nationale des grands travaux d’infrastructures (ANGTI).
Cette structure mise en place par Ali Bongo Ondimba supervisait d’importants chantiers d’infrastructures comme des routes et des stades, tout en concentrant tout le budget d’investissement du Gabon pendant une dizaine d’années, pour un bilan négatif. Selon des médias français, en échange de son coup de pouce, Pascaline Mferri Bongo Ondimba aurait touché 8 millions d’euros, près de 5,248 milliards de FCFA.
Ce procès intervient à la suite de la confirmation par la Cour d’appel de Paris, le 17 janvier finissant, de la mise en examen de cette dame influente dans la dynastie Bongo dans le grand dossier des biens mal acquis. La juridiction précitée évoquait des soupçons d’acquisition frauduleuse d’un patrimoine immobilier accumulé par Omar Bongo Ondimba en France.